NETTALI.COM - Dans un communiqué transmis par l’ambassade d’Iran à Dakar, la République islamique accuse Israël d’avoir lancé une attaque militaire “massive et sans aucune provocation préalable” contre son territoire, marquant une nouvelle escalade dans un Moyen-Orient déjà ravagé par les tensions. Selon l’ambassadeur Hassan Asgari, “cet acte constitue, de manière claire et selon toutes les définitions reconnues, une agression manifeste”.
L’offensive israélienne, survenue dans la matinée du 13 juin, a combiné frappes aériennes, tirs balistiques et attaques par drones, visant des zones civiles, des infrastructures publiques et des sites nucléaires placés sous la surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’Iran affirme que ces attaques ont causé de lourdes pertes humaines, “notamment parmi les femmes, les enfants, les commandants militaires et les scientifiques nucléaires”. Le ciblage d’un hôpital et du siège de la radiotélévision nationale a particulièrement choqué l’opinion publique iranienne. L’ambassadeur pointe du doigt un précédent dangereux : “Ce régime a franchi une nouvelle ligne rouge du droit international : l’attaque militaire contre des installations nucléaires pacifiques, ce qui est strictement interdit par la Charte des Nations Unies et le Statut de l’AIEA.”
Alors qu’Israël justifie ses frappes par les soupçons entourant le programme nucléaire iranien, Téhéran rappelle que ses installations sont “exclusivement à des fins pacifiques” et soumises “au régime de vérification le plus intrusif jamais appliqué” selon l’AIEA. En revanche, “le régime sioniste, seul détenteur de l’arme nucléaire au Moyen- Orient, n’a adhéré à aucun des trois traités internationaux de désarmement”, déplore l’Iran.
En réponse à cette attaque, la République islamique dit avoir exercé son droit à la légitime défense, prévu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies. “Notre riposte a été calibrée avec précision, proportionnée et strictement dirigée vers des cibles militaires légitimes”, assure l’ambassadeur, tout en soulignant le souci de “minimiser les dommages collatéraux”.
Mais c’est surtout le silence du Conseil de sécurité de l’ONU qui indigne Téhéran. “Son inaction face à une telle agression reflète une défaillance grave de ses responsabilités”, fustige Hassan Asgari, comparant cette inertie à la réaction unanime qui avait suivi l’attaque israélienne contre le réacteur Osirak en Irak en 1981.
L’Iran appelle “tous les pays du monde à condamner fermement cette agression manifeste”, affirmant que “la force militaire ne doit jamais se substituer à la diplomatie” et que “le chemin vers la paix passe par la responsabilisation”.
Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou fait déjà l’objet de poursuites pour crimes de guerre à Gaza, l’Iran insiste sur la nécessité de restaurer l’autorité du droit international. “Le régime israélien ne peut être autorisé à redéfinir les règles du comportement international”, conclut le communiqué.