NETTALI.COM- Six mois dont trois mois ferme et une amende de 200.000 FCFA. C'est la peine requise par le représentant du parquet contre Moustapha Diakhaté, jugé pour offense au Chef de l’État. Il sera édifié sur son sort le 2 juillet 2025.
L’ex-parlementaire comparaissait ce mercredi 18 juin 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour offense au chef de l’État et offense à des personnes exerçant, en tout ou partie, les prérogatives du président de la République. Moustapha Diakhaté a été arrêté à la suite d’une émission télévisée. Il avait critiqué le protocole présidentiel.
« D’ailleurs sakh, ma gui guiss ben photo bouniouy ré, kou kholé niniouy dokhé nga khamni khamouniou protocole. Ci protocole de la République, il y a le Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Ils ne doivent pas être à la même hauteur et rire en public. Ay gougnafier l’aïnou », ce sont les propos incriminés.
Lorsque le président le lui a rappelé, Moustapha Diakhaté a expliqué qu’il n’a fait que chanter l’hymne de la République, « pour qu’on ne la clochardise pas. Un gougnafier, c’est quelqu’un qui ignore ce qu’il fait. Un président de la République peut se tromper. Il faut donner du respect au Président de la République. J’avais honte devant les policiers. Je ne pensais pas qu’on allait me poursuivre pour cela », a martelé l’opposant.
Poursuivant, il déclare à l’endroit du parquet : « Ce même procureur n'a pas eu le temps de poursuivre Ousmane Sonko lorsqu'il a appelé Bassirou Diomaye Faye Serigne Ngoundou. C'est l'insulte la plus grave qu'il ait entendue depuis qu'il est élu président de la République. Ousmane Sonko a utilisé ce sobriquet dont tout le monde connaît la signification. Or, Serigne Ngoundou veut dire : un faux marabout, celui qui ne dit pas la vérité ».
Par la suite, M. Diakhaté a refusé de répondre aux questions du parquet, lequel a rappelé que gougnafier signifie : bon à rien, rustre, goujat.
C'est pourquoi, il a demandé que l'ancien député soit condamné à six mois dont trois mois ferme et une amende de 200.000 FCFA.
La défense constituée de quatre anciens ministres : Mes El Hadji Diouf, El Hadji Amadou Sall, Oumar Youm et Antoine Mbengue a demandé le renvoi des poursuites.
Moustapha Diakhaté sera fixé sur son sort le 2 juillet 2025.