NETTALI.COM - Deux nouveaux décès ont endeuillé le retour du Hadj 2025 pour la délégation sénégalaise. Ces deux femmes, âgées de 50 et 71 ans, ont perdu la vie à l’aéroport Blaise Diagne de Diass, peu après leur arrivée de La Mecque. Ces drames s’ajoutent aux nombreux cas de décès enregistrés cette année parmi les pèlerins de diverses nationalités.

Le retour des pèlerins sénégalais du Hadj 2025 a été marqué par un drame. Deux femmes, âgées de 50 et 71 ans, ont perdu la vie à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, lors du premier vol ramenant les fidèles de La Mecque. Les circonstances exactes des décès n’ont pas encore été précisées, mais ces cas s’ajoutent à une série de décès enregistrés cette année parmi les pèlerins sénégalais et d’autres nationalités.

Selon les autorités saoudiennes, plus de 1 300 pèlerins ont trouvé la mort lors de cette édition 2025 du pèlerinage. Un chiffre largement supérieur à celui de l’année précédente où au moins 550 morts avaient été recensés sur un total de 1,83 million de participants.

Si le Hadj demeure un moment spirituel majeur pour les musulmans du monde entier, les conditions climatiques extrêmes et la forte affluence rendent ce rituel particulièrement éprouvant, notamment pour les personnes âgées et celles souffrant de pathologies chroniques.

Le Sénégal, qui a consenti ces dernières années des efforts notables pour améliorer l’encadrement et les conditions de voyage de ses pèlerins, doit encore relever de nombreux défis. Ces décès récurrents remettent sur la table la question du contrôle médical rigoureux en amont du départ et de la définition de critères plus stricts pour les candidats au pèlerinage.

Plusieurs acteurs du secteur religieux et de la société civile plaident pour un renforcement des contrôles médicaux obligatoires avant le départ et pour une réflexion nationale sur l’âge limite des pèlerins ou l’encadrement particulier des personnes âgées et vulnérables.

« Le Hadj est une épreuve physique et psychologique intense. Il faut protéger nos pèlerins. Cela passe par un meilleur suivi médical et des décisions courageuses sur les profils autorisés à effectuer ce voyage », souligne un observateur du pèlerinage, ayant lui-même effectué plusieurs séjours à La Mecque.

Au-delà du cadre national, des voix s’élèvent également pour appeler à un plaidoyer international, en vue d’amener les autorités saoudiennes à renforcer la concertation avec les pays musulmans et à améliorer les dispositifs d’accueil et de sécurité des pèlerins. Le Hadj, en tant que plus grand rassemblement religieux du monde, reste un défi logistique et sanitaire majeur.

L’État du Sénégal a multiplié les efforts ces dernières années, mais les drames de cette édition rappellent que des réformes restent nécessaires, tant sur le plan national qu’au niveau de la coopération internationale.