NETTALI.COM - L’Autoroute Ila Touba a encore été endeuillée ce vendredi matin. Moins de 24 heures après un précédent accident meurtrier sur l’axe Diourbel–Gossas, un nouveau choc entre un car de transport en commun et un véhicule particulier a fait un mort et 17 blessés, dont six dans un état grave.
Le drame s’est produit aux premières heures de la matinée, impliquant un car de 19 places et un véhicule particulier. Le choc frontal a été d’une extrême violence, provoquant la mort immédiate d’un passager et blessant 17 autres, selon les premiers éléments recueillis auprès des sapeurs-pompiers.
Les blessés ont été évacués vers l’hôpital régional de Diourbel et le centre de santé de Bambey, où une cellule d’urgence a été mise en place pour leur prise en charge. Les autorités sanitaires indiquent que six des victimes sont dans un état critique.
Deuxième accident en deux jours
Ce drame intervient alors que la région de Diourbel tente encore de se remettre de l’accident survenu jeudi matin entre Diourbel et Gossas, qui avait impliqué un camion et un car « Ndiaga Ndiaye », faisant un mort et plus de 30 blessés.
Face à cette série noire, les usagers et les populations locales lancent un énième appel aux autorités pour renforcer le contrôle de la circulation sur cet axe stratégique, notamment sur l’Autoroute Ila Touba, connue pour la fréquence de ses accidents souvent meurtriers.
« Trop, c’est trop ! Il faut que l’État prenne ses responsabilités et impose davantage de rigueur dans le contrôle des véhicules de transport en commun et des vitesses excessives », fulmine un habitant de Bambey, témoin des secours.
Cette nouvelle tragédie relance une fois de plus le débat sur la sécurité routière au Sénégal et l’application effective des mesures préventives. En janvier 2023 déjà, une série de collisions meurtrières avait conduit les autorités à interdire les transports interurbains de nuit et à limiter la vitesse sur les axes principaux.
Des décisions qui, à en croire de nombreux observateurs, peinent encore à produire des effets durables, en raison notamment de l’indiscipline au volant et du relâchement des contrôles.
Le ministère des Infrastructures et celui des Transports terrestres n’avaient toujours pas réagi en milieu d’après-midi ce vendredi.