NETTALI.COM - Le succès de Sidi Ould Tah à la tête de la Banque africaine de développement (Bad) ne doit rien au hasard. Il s’inscrit dans une montée en puissance discrète, mais stratégique de la Mauritanie sur la scène diplomatique continentale. En moins de cinq ans, Nouakchott a su habilement combiner capital technocratique, diplomatie multilatérale et réseaux culturels pour s’imposer comme un acteur clé du Soft Power africain.
Plusieurs facteurs expliquent cette percée : · Proximité culturelle et linguistique : Située au carrefour du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, la Mauritanie bénéficie d’un double ancrage qui facilite le dialogue aussi bien avec les pays arabes qu’avec les États d’Afrique noire francophone.
Un candidat légitime et expérimenté : Sidi Ould Tah n’est pas un outsider. Son passage remarqué à la tête de la Badea (Banque arabe pour le développement économique en Afrique) pendant dix ans a renforcé son profil de bâtisseur crédible et d’unificateur naturel entre Afrique et monde arabe.
Un réseau diplomatique renforcé : Sous l’impulsion du président Mohamed Ould Ghazouani, qui a présidé l’Union africaine en 2024, la Mauritanie a consolidé ses alliances, notamment avec l’Arabie saoudite, le Koweït et les pays du Maghreb, tout en conservant une image de neutralité appréciée.
Présence continentale renforcée : Membre du Comité exécutif de la Fifa, Vice-présidence de la Caf.
Désormais présidence de la Bad, l’une des plus grandes banques multilatérales.
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