NETTALI.COM - Le destin a encore frappé. Ibou Faye, l’un des plus grands champions de l’histoire de l’athlétisme sénégalais, s’est éteint dans la discrétion. Médaillé à de multiples reprises sur la scène africaine et internationale, il laisse derrière lui un palmarès exceptionnel et le souvenir d’un homme humble et discret.

Le monde du sport sénégalais est en deuil. Ibou Faye, figure emblématique de l’athlétisme national et héros du 400 mètres haies, a tiré sa révérence. L’annonce de sa disparition a foudroyé ses proches, ses compagnons d’athlétisme et la nation tout entière. « Inna lillahi wa inna ileyhi radjahoune », ont réagi, bouleversés, ses amis et anciens partenaires de piste.

Discret depuis sa retraite, Ibou Faye aura pourtant marqué de son empreinte en lettres d’or les plus belles pages de l’athlétisme sénégalais. Champion d’Afrique, recordman national, finaliste olympique, il fut l’un des grands artisans de la fierté sportive du Sénégal dans les années 90 et 2000.

Son palmarès est éloquent : deux médailles d’or aux Jeux africains, plusieurs titres aux Championnats d’Afrique et une médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie. Sa performance aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996 reste un souvenir impérissable, avec une demi-finale au 400 mètres haies et une 4e place historique pour le relais sénégalais 4 × 400 m.

Au-delà des chronos et des podiums, Ibou Faye, c’était l’exemple de la discipline, du courage et de l’humilité. Son record personnel de 48 s 30 au 400 mètres haies, réalisé en 1999 à Johannesburg, reste l’une des références du sprint haies en Afrique.

Le Sénégal perd aujourd’hui non seulement un champion, mais aussi un homme de valeurs. La rédaction présente ses sincères condoléances à sa famille, à sa sœur Gnima, à la communauté de l’athlétisme et à l’ensemble du peuple sénégalais.

Que le paradis soit ta demeure éternelle, champion.