NETTALI.COM - La Cour de justice de la Cedeao a tranché. Saisie par neuf opposants sénégalais contestant la dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation d'élections législatives anticipées, l'instance communautaire a rejeté leur requête, estimant qu'aucune violation de leurs droits civils et politiques n'avait été établie.
La Cour de la Cedeao a rendu son verdict suite au recours introduit par neuf opposants sénégalais, parmi lesquels Khalifa Sall, Pape Djibril Fall, Abdoulaye Wilane, Oumar Sarr et Thierno Bocoum. Ces derniers avaient saisi l'instance communautaire pour contester la légalité de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées. Leur recours a finalement été rejeté.
Les opposants soutenaient que les décrets présidentiels de septembre 2024, ayant conduit au scrutin anticipé, portaient atteinte à leurs droits civils et politiques. Selon eux, la dissolution de l’Assemblée constituait une tentative de contournement des équilibres institutionnels, voire une manœuvre de neutralisation politique.
Dans un premier temps, la Cour de la Cedeao s’était déclarée compétente à juger l’affaire et avait déclaré la requête recevable. Toutefois, les arguments avancés par Khalifa Sall et ses camarades n’ont pas convaincu les juges. « La Cour estime qu’il n’existe pas de preuves suffisantes de violations des droits civils et politiques des requérants au regard du droit régional ou international », peut-on lire dans la décision officielle. La Cour a également précisé qu’elle n’avait constaté « aucune violation des droits civils et politiques dans l’affaire opposant neuf figures politiques sénégalaises à l’État du Sénégal ».