NETTALI.COM - Déjà écroué pour diffusion de fausses nouvelles, le chroniqueur Abdou Nguer a de nouveau été déféré au parquet hier pour les mêmes faits. À l’issue d’un retour de parquet, il sera fixé sur son sort ce mardi. Il pourrait écoper d’un second mandat de dépôt.
Déjà placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles, le chroniqueur Abdou Nguer a été de nouveau déféré hier au parquet par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) pour les mêmes faits. À la faveur d’un retour de parquet, il sera édifié sur son sort ce mardi. Il risque ainsi un second mandat de dépôt.
Abdou Nguer a été interrogé sur des propos tenus à la Sen Tv. Face aux enquêteurs, il a déclaré qu’il répondait au leader de Pastef qui affirmait que « le rapport de l’IGE avait épinglé Mame Mbaye Niang ».
Le chroniqueur a poursuivi en soutenant que les détracteurs du régime étaient « écrasés » et ses partisans « auréolés ». À l’appui de ses propos, il a évoqué le traitement du dossier Azoura Fall, qui a obtenu une liberté provisoire. Il affirme par ailleurs n’avoir jamais sapé l’autorité des hautes personnalités de l’État, notamment le Président de la République, le Premier ministre et le Général Birame Diop.
Selon lui, c’est le député Guy Marius Sagna qui a, le premier, accusé le Général Birame Diop d’un « coup d’État foncier à Terme-Sud », suivi dans cette voie par Ousmane Sonko. Après la nomination du Général Birame Diop au ministère des Forces armées, il aurait simplement évoqué une « incohérence », sans jamais qualifier quiconque de corrompu.
Abdou Nguer a également été interrogé sur ses déclarations visant Amadou Hott, candidat du Sénégal à la présidence de la BAD. Le chroniqueur a expliqué qu’il ne faisait que reprendre des propos d’Ousmane Sonko, qui accusait le régime de Macky Sall d’avoir falsifié des chiffres entre 2019 et 2024. Partant de là, il estime qu’aucun ancien collaborateur de ce régime ne devrait être promu à des fonctions africaines sans avoir d’abord rendu compte au peuple sénégalais.
En conclusion, Abdou Nguer, qui se considère injustement inculpé pour des faits sans fondement, affirme que c’est pour cette raison que le parquet chercherait, selon lui, de nouvelles incriminations pour le maintenir en détention.