NETTALI.COM - Le collectif d’avocats de Farba Ngom, actuellement sous mandat de dépôt, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de dérive dans la procédure judiciaire visant leur client. Selon Maître Philippe Zeller et ses confrères, il ne s’agit plus simplement de procédures juridiques, mais de faits préoccupants qu’il convient de porter à la connaissance de l’opinion. Les instances internationales seront saisies, annonce-t-il.
« Farba Ngom est un élu de la nation. Il est impossible d’aborder ce dossier sans évoquer la dimension politique qui imprègne cette affaire au point de s’interroger sur les éventuelles manœuvres d’instrumentalisation », a alerté Maître Zeller, avocat français inscrit au barreau de Paris. Selon lui, cette affaire s’enracine dans le contexte tendu des dernières législatives où Farba Ngom avait remporté la région de Matam, avant que ne s’enclenche une procédure judiciaire précipitée, marquée notamment par la levée de son immunité parlementaire — sans que les députés aient été informés des faits précis reprochés par la CENTIF.
Autre point d’achoppement relevé par la défense : Farba Ngom n’a jamais été entendu durant l’enquête préliminaire. « Sur la base d’éléments flous et non précisés, il a été inculpé puis placé en détention provisoire », déplore Maître Zeller.
Pour le collectif, cette affaire illustre une confusion inquiétante entre considérations politiques et procédures judiciaires. L’avocat dénonce également le refus systématique des demandes de liberté provisoire, malgré les offres de cautionnement et les garanties solides de représentation présentées. « Nous avons porté le dossier devant toutes les juridictions nationales compétentes. Et si nécessaire, nous saisirons les instances internationales afin que le droit soit respecté et que notre client, détenu de manière illégale, puisse recouvrer la liberté », a prévenu Maître Zeller.