NETTALI.COM - Le mouvement politique dirigé par le journaliste Mamadou Ibra Kâne, dans une note reçue, le vendredi 23 janvier à “Nettali.com”, a partagé une analyse de la situation nationale qu’il juge “préoccupante”. En effet, "Demain c’est maintenant" considère que le Sénégal est marqué aujourd’hui “par un ralentissement de l’économie avec des contre-performances notables : faible production arachidière malgré l’augmentation du prix au producteur, campagne de commercialisation désavantageuse pour les paysans ; finances publiques exsangues, handicapées par une dette, un train de vie de l’État et une masse salariale de plus en plus insupportables ; un important déficit budgétaire ; des entreprises sinistrées et contraintes à la fermeture ou à des licenciements massifs ; un secteur privé tétanisé…”.
Ce qui a pour conséquence un “renchérissement des prix de certaines denrées et certains services ; le chômage en hausse ; une émigration irrégulière avec son lot incessant de morts dans les océans ; des remous dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’Administration et de l’informel”, souligne- t-on dans la note reçue à “Nettali.com”.
Pis, ajoutent Mamadou Ibra Kâne et ses camarades, “la fracture sociale s’accentue au grand dam des ménages à revenus modestes et d’une classe moyenne de plus en plus paupérisée”. Eu égard à cela, suggère "Demain c’est maintenant", les autorités doivent “se mettre à la hauteur des attentes, des urgences, des défis et des enjeux”.
Le pouvoir “est attendu sur le terrain de la décision au lendemain de la déclaration de politique générale du Premier ministre et du premier message de Nouvel An du président de la République, et non dans l’invective encore moins dans la tension permanente. Les récentes déclarations du président de la République sur la situation économique et financière du pays sont un aveu. ’Les marges de manoeuvre budgétaire et financière n’existent quasiment plus’, a-t-il laissé entendre”, rappelle DCM.
Ainsi, “le temps est donc plus que jamais à l’action pour éviter au Sénégal une crise sociale sans précédent. Le pouvoir gouverne dans l’exemplarité et la pertinence des décisions, l’opposition s’oppose dans la responsabilité et la société civile se dresse en sentinelle vigilante”. Concernant la reddition des comptes, DCM se veut clair : il “reste attaché au principe de la redevabilité”.
Dans ce sens, il est d’avis que “la justice doit s’exercer en toute indépendance, dans le respect d’un autre principe tout aussi fondamental, celui de la présomption d’innocence, du respect des droits de la défense et de la liberté d’entreprendre”.
Dans ce sens, le mouvement considère que “la richesse n’est ni un délit ni un crime. Toutefois, DCM s’indigne de certaines déclarations politiques qui peuvent accréditer la thèse d’une volonté de règlement de comptes. En aucune manière, une justice des vainqueurs ne doit prévaloir. Dès lors, DCM invite également la classe politique à la retenue pour préserver à tout prix le vivre-ensemble sénégalais”.
Ce, surtout devant la montée des extrémismes de tous bords. “Dans une ère nouvelle d’exploitation des ressources pétrolières, gazières et minières, DCM considère que l’accent doit être mis sur la bonne gouvernance et l’utilisation judicieuse des revenus tirés de cette exploitation tout en développant l’industrie et la transformation en vue d’assurer l’autosuffisance”.