NETTALI.COM- La mort de l'ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, en France révèle des circonstances non naturelles selon les conclusions de l'autopsie du corps ordonnée par le procureur de la République. Quant à la famille du défunt, elle dit se plier à la décision du procureur qui a chargé la Division des investigations criminelles de mener l'enquête pour élucider les circonstances du décès.
« Le procureur a ordonné une autopsie. Nous l'attendons. Donc, il n'y a pas d'autre commentaire que d'attendre que tout se termine et qu'on puisse poursuivre la levée de corps et l'enterrement à Nioro. Nous prions pour lui en attendant. C’est la seule chose que nous pouvons déclarer. Une attente paisible et une attente dans la prière. Nous sommes dans un pays régalien (sic), nous attendons. C'est quelque chose qui est en traitement avec le procureur de la République. Nous attendons le permis d'inhumer du procureur », a déclaré Djim Momar Ba, grand frère du défunt.
Par ailleurs, selon un médecin légiste, cette démarche du procureur est tout à fait normale. Dr Amadou Sow souligne que la loi permet au Procureur de garder le corps pour compléter ses investigations. « Cette situation, on peut la comprendre dans la mesure où c'est au procureur que la loi confère le pouvoir de poursuivre ou en tout cas de juger de l'opportunité ou pas de faire une enquête par rapport à une situation. Et tant qu'il estime qu'il est toujours dans le besoin d'avoir des informations, il peut attendre d'avoir toutes les informations avant de pouvoir donner l'autorisation qu'on puisse inhumer cette personne », dit-il.
Poursuivant, il ajoute : « quant à l'autopsie en tant que telle, ce qui s'est fait et qui devait être fait est déjà fait, à moins qu'on se mette dans une perspective de refaire une nouvelle expertise à défaut de cela, on peut demander de restituer le corps. Mais puisque c'est une affaire qui n'est pas encore élucidée, et dans la suite des événements, on peut être amené à faire une troisième expertise. C'est compréhensible qu'on puisse garder encore le corps par rapport à tout ce qui se passe, jusqu'à ce qu'on ait la bonne information et que toutes les questions soient répondues».
