NETTALI.COM - “Les brimades et autres vexations ne me détourneront pas de ma conduite habituelle”, a écrit, le vendredi 4 octobre, le journaliste Madiambal Diagne, en revenant sur sa mésaventure, la veille, à l’aéroport international Blaise Diagne.
Le jeudi 3 octobre 2024 au soir, alors qu’il devait se rendre au Canada, après avoir rempli les formalités d’enregistrement et obtenu le “cachet départ” sur son passeport, il a eu la “désagréable” surprise d’apprendre de la police qu’elle avait reçu des instructions selon lesquelles il ne pouvait quitter le territoire national sans avoir déposé un passeport diplomatique dont il serait le titulaire.
“Mon étonnement est d’autant plus légitime que je n’ai jamais bénéficié de ce genre de document de voyage. C’est alors un passeport diplomatique imaginaire. Il est facile de le prouver puisque, régulièrement, lors de mes déplacements, les documents que je présente sont enregistrés par les services de police de l’aéroport. Ils l’ont d’ailleurs constaté après leurs recherches dans leurs données. Mais ont-ils tenu à appliquer la consigne reçue ? Sur les faits, j’ai tenté de joindre le général Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur, qui manifestement n’a pas voulu décrocher mes appels. Il est à souligner qu’aucune notification écrite ne m’a été formellement faite de cette interdiction de sortir du territoire. Mes avocats m’ont conseillé de reprogrammer mon voyage et, le cas échéant, de me faire assister par un huissier pour les constats nécessaires”, souligne- t-il dans la note rendue publique.
Le journaliste précise qu’il n’a jamais accepté la proposition de se voir délivrer un passeport diplomatique et qu’il a toujours participé aux voyages officiels des présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall avec son passeport ordinaire et les visas que les consulats lui octroient chaque fois que nécessaire.
“Cette tracasserie vient s’ajouter aux manifestations d’ostracisme dont je fais l’objet depuis l’avènement de Pastef au pouvoir. Les accusations de prédation foncière dont je suis l’objet n’ont jamais pu être prouvées. Il n’est pas jusqu’à mon immeuble en construction aux Mamelles qui fait l’objet de contrôles trop réguliers pour être innocents”, s’insurge-t-il.
Le patron de presse d’ajouter : “Mes détracteurs finiront bien par se rendre à l’évidence : ma proximité avec le président Macky Sall n’a jamais relevé de calculs mercantiles. Je n’ai jamais exercé de fonctions publiques, encore moins bénéficié d’un contrat quelconque avec l’État du Sénégal. Quant aux brimades et autres vexations qui ne manqueront pas à mon encontre pour les prochaines années, elles ne me détourneront pas de ma conduite habituelle, celle d’un homme du monde, d’un républicain, d’un démocrate respectueux des valeurs universelles de bienséance. M’en départir trahirait tout ce pour quoi je me bats depuis toujours et ne saurait se justifier ni par mon éducation ni illustrer ma philosophie de vie. Et c’est l’héritage que je souhaite léguer à la postérité.”