NETTALI.COM- L’assemblée nationale a été dissoute par décret présidentiel ce jeudi 12 septembre 2024. Le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakar regrette une telle décision et estime qu'elle relève de l’indignité et de la petite politique.
Les réactions ne se font pas attendre à la suite de la dissolution de l’assemblée nationale par le Président de la république. « Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar prend acte. Nous avons compris qu’en nous conférant une majorité, le peuple sénégalais nous avait tout donné. Aujourd’hui, nous avons vu que le Président a bloqué l’initiative de la motion de censure qu’on avait déposée en usant de façon abusive des dispositions de la constitution lui habilitant à convoquer une session extraordinaire avec un ordre du jour qu’il avait surchargé à dessein. Il avait fixé une date pour la déclaration de politique générale différente de celle proposée par la conférence des présidents. Il a prononcé aujourd'hui la dissolution», a d’emblée déclaré le Président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar.
Foncièrement contre la décision, Abdou Mbow assène « Cela relève de l’indignité et de la petite politique. Le Président et son Premier ministre s’amusent avec nos Institutions pour satisfaire leur besoin politique urgent qui semble être la dissimulation de leur incapacité à résoudre le problème des Sénégalais, de conduire les politiques propres à les faire sortir du marasme dans lequel leur politique les a plongés »
« Le jour où ils auront une majorité à l’Assemblée nationale, ils vont installer une dictature dans le pays »
Abdou Mbow a dénoncé un parjure de la part du Président et regrette aussi que ce dernier ne se soit pas prononcé sur les nombreux accidents qui surviennent en mer et sur la route ces derniers temps. « Aujourd’hui, nous avons entendu un Président qui, après que des jeunes sont morts en mer, ne s’est même pas prononcé sur cela. Alors que c’est son premier discours à la nation après le drame du naufrage à Mbour ainsi que les multiples accidents notés dans la route. Le Président a fait un parjure et a montré que tout ce qui l’intéresse et intéresse son régime, c’est d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale parce que cela les hante. Nous sommes désolés de voir qu’ils se préoccupent que des élections. Nous ne pouvons pas faire confiance à ces personnes. Le jour où ils auront une majorité à l’Assemblée nationale, ils vont installer une dictature dans le pays parce qu’ils sont en train de fouler au pied les lois et règlements de ce pays. C’est regrettable », a fustigé le parlementaire.
Concernant la situation des députés, il précise : « en ce qui concerne les députés, la Constitution est très claire, ils vont être et rester des députés jusqu’à l’installation d’une nouvelle législature ».