NETTALI.COM - Après avoir visité, le lundi 22 avril, les chantiers de l’Usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles, de l’Usine du Point B (Cité des Eaux/Castors) et aux sièges de la SONES et de la SEN’EAU, Cheikh Tidiane Dièye, le nouveau ministre de l'hydraulique et de l'assainissement a évoqué les contrats signés par le président sortant, Macky Sall, notamment avec l’entreprise saoudienne Aquapower. Des contrats sur lesquels des audits seront effectués, si on en croit le ministre.

"Ces audits, comme je l’ai dit, suivant les instructions du président de la République, seront développés ou lancés dans les meilleurs délais ou en tout cas dans les délais les plus courts, pour justement regarder à la fois le contrat d’affermage entre SONES et SE- NEAU. Il faudra également regarder le plan de performance puisque, comme je l’ai dit, il faut vraiment que les Sénégalais aient accès à une eau en qualité, en quantité, également, à des coûts raisonnables", a-t-il indiqué.

La volonté des nouvelles autorités, est ainsi de faire diagnostiquer tout l’environnement du secteur hydraulique. « Bien entendu, vous avez aussi entendu le président de la République parler de cet organisme de régulation qu’il faut mettre en place, parce que vous avez de la régulation dans les télécommunications et dans l’énergie. Aujourd’hui, ce secteur vital du développement de notre pays qu’est l’hydraulique demande égale- ment à être mieux encadré, mieux suivi dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais », a ajouté Cheikh Tidiane Dièye.

Qui informe qu’"au total, avec les experts, nous sommes en train d’envisager toutes les options et les alternatives, suivant la vision du président de la République qui est déjà déclinée dans le projet politique, pour que les Sénégalais puissent avoir une grande ambition en termes d’approvisionnement en eau".

Au sortir des audits des sous-secteurs de l’hydraulique urbaine et rurale, les nouvelles autorités envisagent de mettre en place une nouvelle politique de l’eau au Sénégal. "Il nous faudra une nouvelle politique. Vous l’avez déjà vu, le président de la République a fait des injonctions dans ce sens. Pour com- prendre l’existant, j’ai constaté depuis ce matin que beaucoup d’argent a été investi dans ce secteur tout au long des années. Évidemment, lorsqu’on dit ça, on doit dire aussi qu’il faut faire un diagnostic, qu’il faut évaluer, qu’il faut auditer pour savoir où cet argent est allé, à quoi ça a vraiment servi. Nous avons vu les équipements et les évolutions et les résultats accomplis. Mais évidemment, il faut toujours voir est-ce qu’on ne peut pas faire mieux, comment améliorer davantage. Et c’est à cela que nous allons tendre", a fait savoir le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

Dr Cheikh Tidiane Dièye a ainsi rappelé qu’une des approches développées par le régime du président Sall, c’était, entre autres, le transfert depuis le lac de Guiers, mais il y a également les usines de dessalement. « Mais nous allons explorer encore d’autres pistes innovantes pour pouvoir faire en sorte que, d’ici les années à venir, dans le moyen et le long terme, l’eau soit vraiment disponible en quantité et en qualité. Nous l’avons dit, rien ne sera fait si ce n’est dans l’intérêt supérieur du peuple sénégalais. Nous n’avons pas à priori de position là-dessus avant d’avoir regardé, avant d’avoir audité et des résultats de ces audits, y compris sur le choix de ce type de technologie, parce que le besoin en eau, il est réel, mais il y a plusieurs options possibles. Une option a été privilégiée par le gouvernement sortant, nous allons la regarder. Si nous constatons qu’effectivement ce n’est pas la meilleure option pour le Sénégal et pour nos ambitions, nous ne nous gênerons pas à la remettre en question, bien entendu. Mais comme je l’ai dit, tout ça va découler des audits et des évaluations que nous allons faire en toute objectivité avec les experts", a conclu le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye.