NETTALI.COM - L’ancien joueur du Real Madrid, de l’AC Milan et de Manchester City a été condamné à neuf ans de prison pour sa participation à un viol collectif en Italie. Niant les faits, Robinho avait déposé un recours auprès de la Cour suprême brésilienne, qui l’a rejeté ce jeudi 21 mars.

L’ancien international brésilien Robinho ira bien en prison. L'ex joueur du Real Madrid, de l’AC Milan et de Manchester City a été arrêté jeudi 21 mars à Santos, ville du sud-est du Brésil où il réside. Il devra purger une peine de neuf ans de prison pour un viol collectif en Italie, a annoncé la police.

La Cour suprême avait auparavant rejeté l’ultime recours demandant un sursis à l’incarcération de l’ancien joueur. Ses avocats avaient présenté à la Cour suprême une demande d’habeas corpus afin qu’il demeure en liberté jusqu’à ce que tous les recours possibles soient épuisés.

"L’ordre de détention est maintenu (…) afin qu’il puisse commencer à purger sa peine", a affirmé jeudi soir le juge de la Cour suprême du Brésil Luiz Fux.
"La police fédérale a lancé jeudi soir un mandat d’arrêt (…) contre Robson de Souza", connu sous le nom de Robinho, a ensuite annoncé la police de Santos dans un communiqué transmis à l’Agence-France-Presse (AFP).

Robinho sera transféré à la prison de Tremembé, à quelque 150 km de Sao Paulo (sud-est), a déclaré un membre de la police fédérale à la presse. Le principal conseil de l’ancien joueur, José Eduardo Alckmin, a déclaré aux médias locaux qu’il ferait appel de la décision, dans l’espoir qu’elle soit infirmée par l’assemblée plénière de la Cour suprême.

Condamné par un tribunal italien

Robinho, 40 ans, a été condamné à neuf ans de réclusion par un tribunal italien en 2017 pour un viol en réunion commis en 2013, quand il était joueur de l’AC Milan. Il était déjà rentré au Brésil au moment du procès. La peine a été confirmée par la Cour de cassation d’Italie en janvier 2022.

Comme la Constitution du Brésil ne permet pas l’extradition de ses ressortissants, la justice italienne a réclamé que Robinho purge sa peine dans son pays natal, une demande acceptée mercredi par le Tribunal supérieur de justice (STJ). Les magistrats ont décidé par une large majorité de neuf votes sur onze que l’ex-international brésilien pourrait être incarcéré au Brésil, une décision "à effet immédiat".

La présidente du STJ, Maria Thereza de Assis Moura, a signé jeudi dans l’après-midi le document actant la décision de cette haute cour, permettant à un juge de Santos d’émettre un mandat de dépôt.

L’ancien attaquant aux cent sélections a toujours clamé son innocence, affirmant avoir eu une relation "consentie" avec la victime, une jeune Albanaise de 23 ans qui fêtait son anniversaire dans une boîte de nuit milanaise. Selon l’acte d’accusation, Robinho et cinq autres Brésiliens avaient fait boire leur victime "jusqu’à la laisser inconsciente et incapable de se défendre" et avaient eu ensuite des "rapports sexuels plusieurs fois de suite" avec elle.

Ce feuilleton judiciaire est particulièrement commenté au Brésil, alors qu’une autre affaire de viol implique une autre star brésilienne du football, Daniel Alves. L’ancien latéral du FC Barcelone et du Paris Saint-Germain, incarcéré en Espagne, a été condamné fin février à quatre ans et demi d’emprisonnement pour le viol d’une jeune femme en décembre 2022 dans une discothèque de Barcelone. Une peine très inférieure aux réquisitions du parquet qui réclamait neuf ans de prison.