NETTALI.COM- Le Président du mouvement Panafricain et Citoyen Luy Jot Jotna estime qu’il y a un fiasco du parrainage et de son contrôle particulièrement. Invité du Jury du dimanche de ce 27 Janvier 2024, plaide pour la suppression du parrainage non sans critiquer les 7 sages.

Il fait partie des candidats dit spoliés. Sa candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel lors du contrôle des parrainages. Cheikh Tidiane Gadio, leader du mouvement Panafricain et Citoyen Luy Jot Jotna, pointe du doigt les sept sages. Invité du Jury du dimanche, l’ex candidat accuse et parle de fiasco. « Je trouve que c'est un fiasco. Il n'y a pas un autre nom. C'est un fiasco. Et des jeunes qui, pendant trois mois, ont travaillé, les yeux rougis, qui dorment au siège, et qui s'appliquent, qui font un excellent travail, ils viennent et des gens comme ça, tranquillement, sans état d’âme, leur disent que vos parrainages ne sont pas valables et on vous dit que leurs décisions ne peuvent faire l'objet d'aucun recours », fustige Cheikh Tidiane Gadio.

Puis il s’interroge : « qui sont-ils ? Est-ce que ce sont des gens infaillibles ? Est-ce que ce sont des gens qui donnent des paroles quasi divines, ou coraniques, ou bibliques, comme pas contestées ? » « Ça n'a aucun sens », ajoute-il.

Ainsi, il plaide pour que le pouvoir exorbitant du Conseil fonctionnel soit diminué. « Il faut arrêter cette histoire de parrainage. Il faut même suspendre le processus par lequel nous avons été injustement traités », prône-t-il.

Au regard de ces manquements, Cheikh Tidiane Gadio ne veut pas qu'on le qualifie de candidat recalé mais plutôt spolié. «Le mot recalé, dans l'étymologie du dictionnaire Robert, c'est quelqu'un qui a échoué. Nous, nous avons réussi. Et des gens ont décidé de faire ce qu'ils ont fait, ce qui est absolument abominable et indigne. Donc nous sommes spoliés. Nous n'avons pas échoué», explique-t-il.

« Mon propre fils, qui a bien entendu un nom de famille Gadio, s'est retrouvé Tine. Il a été exclu de mes parrains »

Pour lui, il y a de la manipulation du fichier de parrainage. « Sur mes 58 000 et poussière de parrainage réclamés, je n'avais pas le nom de famille Tine une seule fois. Mais aujourd'hui, dans le document que le Conseil constitutionnel m'a rendu, avec ses observations, j'ai plus de 700 Tine, 700 personnes qui ont un nom de famille Tine. C’est pour ça que je parle de manipulation, d'altération de notre fichier de parrainage. Et comme je dis, le plus cocasse, mon propre fils, qui a bien entendu un nom de famille Gadio, s'est retrouvé Tine. Il a été exclu de mes parrains », argue Dr Gadio.

Pis, il ajoute : « le jour où on remettait notre dossier, la clé ouverte devant eux avait un seul fichier, le parrainage du docteur Cheikh Tidiane Gadio. Le jour du contrôle, la même clé qu'ils avaient mise sur celle-là, devant nous, sortie de cette enveloppe, placée dans l'ordinateur, révèle 11 fichiers ».

Il a fustigé le processus utilisé par le conseil constitutionnel et estime qu’il a eu beaucoup de manquements. « Nous avons besoin d'un filtre. On ne peut pas aller aux élections avec 200 candidats. Même avec 20 candidats, je trouve que c'est excessif. C'est un fiasco mais cela n'autorise pas certaines personnes assermentées, en qui nous avons naturellement et obligatoirement confiance, à faire ça. Sinon, il n'y a pas d'État. Il n'y a pas de République. Nous leur faisons confiance. Nous leur confions notre parrainage et tous nos éléments, ils ne regardent pas, ils n'ouvrent aucun des cartons de parrainage pour vérifier. S'ils ont l'impression qu'il y a un défaillance  informatique, ils ont des moyens de vérifier. Le mauvais comportement des soi-disant juges de notre parrainage, c'est à eux de s'expliquer devant les Sénégalais. Et je sais qu'ils ne le feront pas. Il y a même des violations ouvertes de la loi. Alors que la force du Conseil constitutionnel, telle que nous l'avons toujours connu et respecté, c'est de dire le droit. Uniquement le droit et tous les droits. Rien d'autre », a-t-il argué.

L’ancien ministre des Affaires étrangères a aussi soulevé la problématique des clé Usb. « Les clés ont créé beaucoup de problèmes. Les vrais informaticiens disent que quand vous entrez une clé USB dans une machine, il y a des clés qui sont programmées pour laisser tout ce qu'elles ont amené dans cette machine et prendre tout ce qu'elles ont trouvé dans cette machine. Les clés USB ne sont pas fiables en général. Les informaticiens ne travaillent pas avec ça. Donc nous au Sénégal, on nous impose des clés USB, remises par le ministère de l'Intérieur, et on ne peut travailler qu'avec ces clés. Pour conclure, je dirais que le contrôle du parrainage, moi, a été injuste avec moi. J'ai trouvé des choses pratiquement indignes du Sénégal », a-t-il regretté.