NETTALI.COM - Déférés ce mardi 26 décembre 2023, Ndella Madior Diouf et ses présumés complices ont fait l'objet d'un retour de parquet.

Le procureur de la République va-t-il demander l'ouverture d'une information judiciaire dans l’affaire des «bébés» de Ndella Madior Diouf ? Dans tous les cas, cette dernière et ses présumés acolytes sont à l'écoute du parquet. Car, déférés ce mardi 26 décembre 2023, ils ont fait l'objet d'un retour de parquet dans cette affaire qui ne finit pas encore de révéler tous ses secrets.

A chaque étape de l’enquête, des découvertes effarantes sont faites. Les enquêteurs découvrent régulièrement de nouveaux éléments très compromettants mais nécessaires à l’éclatement de la vérité. Les actes posés par la police ce week-end ont permis de découvrir l’ampleur des décès dans la pouponnière «Yermandé». Des sources proches de l’enquête policière renseignent qu’en réalité, six (6) bébés sont décédés dans la pouponnière de Ndella Madior Diouf durant le mois d’octobre 2023. Les bébés Zolleinka Ndella Madior Diouf, Akon Anta Sarr Bijou Ngoné, Youssou Ndour, Mohamed Samba Ndiobène Ka et Maréma sont morts à la pouponnière. Les uns sont décédés à l’hôpital Albert Royer et à l’hôpital Dalal Diam, les autres morts sont enregistrés au Samu Municipal ou à la Clinique de l’Amitié. La Sûreté urbaine a également constaté dans ses enquêtes que Ndella Madior Diouf signait les actes de décès des enfants à travers sa structure Sos Santé.

L’animateur de la Radio Saphir Fm qui enterrait les enfants arrêté

Dans cette même lancée, un des employés de la Radio Saphir Fm, en l’occurrence l’animateur El. Sène, était chargé de procéder à l’enterrement des bébés décédés. Il a été arrêté et placé en garde à vue par la Sûreté urbaine de Dakar. Les policiers de la Su se sont également déplacés à Saly pour exploiter une information révélant l’existence d’une autre pouponnière sous la houlette de Ndella Madior Diouf. Sur les lieux, les policiers n’ont pu trouver des bébés ou des femmes enceintes comme l’annonçait leur source. Néanmoins, des objets trouvés sur place, dont des jouets d’enfants et des couches, laissent croire que des bébés ont eu à séjourner dans cette zone. La Brigade de gendarmerie de Fimela qui a effectué une descente sur les lieux renseigne dans son rapport que des femmes enceintes ont eu à séjourner dans cette villa de Simal, mais elles ont toutes disparu dès que l’affaire de la pouponnière de Ndella a éclaté. L’enquête qui est toujours en cours va sûrement révéler d’autres faits avec l’implication de certaines personnes qui ont eu à confier leur bébé à Ndella Madior Diouf où s’expliquer sur leur motivation en intégrant le groupe WhatsApp du patron de Sos Santé.

Vendredi dernier, la Sûreté urbaine avait déjà placé en garde à vue 7 nounous et des assistants de Ndella Madior Diouf. Cette dernière a été arrêtée jeudi dernier et placée en garde à vue, après la publication d’une vidéo dénonçant les conditions de maltraitance de nourrissons dans la pouponnière, mais aussi des décès. La patronne de la structure a dès les premières heures de l’enquête reconnu n’avoir pas d’agrément, elle reconnaissait aussi la mort de deux bébés. C’est par la suite que les autorités ont décidé de la fermeture de la pouponnière après avoir évacué dans les structures de santé les 48 bébés qui y étaient. Certains sont malades, d’autres très mal-en-point. Les policiers enquêteurs ont aussi débuté le processus d’identification des mamans des bébés.