NETTALI.COM- Les réactions se multiplient après le verdict de Cour de la justice de la CEDEAO approuvant la dissolution du Parti Pastef. Le camp du pouvoir salue la décision tandis que l'opposition la dénoncent.

Pour Moustapha Saré, membre de l'ex-Pastef  : « Jamais nous n’aurions pensé que la CEDEAO ne dira pas le drait »

« Nous sommes tous stupéfaits aujourd’hui au Sénégal, parce que jamais nous n’aurions penser que la CEDEAO ne dira pas le dirait. Nous avions tous pensé que c’était une cour qui gardait une certaine crédibilité mais malheureusement, mal nous en prit puisqu’elle vient de prendre une décision à la surprise générale. Il ne reste plus qu’à se fier à la volonté divine et à la volonté du peuple sénégalais qui doit rester mobiliser par des manifestations pacifiques, rétablir l’état de droit dans ce pays qui a complètement disparu depuis 12ans. Je crois que le peuple Sénégalais a le devoir de le rétablir et nous allons nous atteler. Nous gardons espoir quant à la cour suprême qui statue sur le recours de l’agent judiciaire de l’État, recours pour contester le verdict du tribunal de Ziguinchor. Nous pensons que ce pays quand même d’homme d’intègre. Nous avons tous les droits d’être optimistes parce que dans ce pays nous énormément de juges intègres même s’il faut remarquer que le fonctionnement de la justice de ces derniers temps peut nous faire penser le contraire. Mais nous pensons que la cour suprême va dire le droit ».

Pape Mahawa Diouf, Porte-parole de la coalition Benno Bokk Yaakar : « C’est la loi et il faut l’accepter »

« Dure est la loi mais ça reste la loi. Nous sommes dans un modèle démocratique ou les institutions fonctionnent, la justice fonctionne. Maintenant, il faut juste constater que c’est une décision de l’Institution judiciaire communautaire qui ne leur est pas favorable de la manière que par le passé, ils avaient revendiqué les décisions judiciaires de la CEDEAO. Aujourd’hui aussi il faut l’accepter, c’est la loi et c’est aussi simple que ça. Nous avons eu toutes formes d’approches par rapport au modèle judiciaire et au modèle républicain de notre pays. Il y’a des gens qui ont dit que toutes les institutions de ce pays n’étaient pas fiables et étaient assujetties à un régime. Le fonctionnement effectif de nos institutions montrent que ce sont des institutions libres et le fait que Ousmane Sonko et l’ex Pastef aient été débouté par la CEDEAO conforte le modèle démocratique sénégalais ».

Déthié Fall, leader du parti Prp et membre de la coalition de Yewwi Askan Wi : «C’est une totale déception qui nous anime »

« Un silence bizarre parce que si aujourd’hui, les avocats de Ousmane Sonko ont eu l’idée de porter ce procès au niveau de la Cour de la CEDEAO, c’était pour attendre que cette juridiction prenne une décision. Ce silence ne justifie pas et ne se comprend pas du tout. Ce que nous avons dit, nous le réitérons, pour nous le Président Ousmane Sonko doit participer à l’élection présidentielle et par conséquent il doit être réhabilité et son nom doit figurer sur les listes électorales. La participation à une élection doit être encouragée parce qu’une élection doit régénérer l’espoir pour permettre aux déçus de pouvoir porter leur espoir sur un autre. Ousmane Sonko est un porteur de projet et d’espoir et nous pensons qu’il va participer à la prochaine présidentielle. C’est une totale déception qui nous anime pour la bonne et simple raison que nous sommes des démocrates républicains. Il faudrait encourager la formation, l’information, l’encadrement que les partis politiques ont et qui contribuent à l’amélioration de la démocratie et la stabilité de la république. Il était question pour nous qu’au niveau de la Cour de la CEDAO, que cette dissolution soit sanctionnée et que le parti Pastef puisse continuer à exercer en toute légalité en tant que parti politique. Nous sommes extrêmement déçus par cette décision qui vient de tomber ».