NETTALI.COM - A quelques trois mois de la présidentielle de 2024, l'opposition se radicalise face à ce qu'elle qualifie de violation de ses droits par le régime de Macky Sall. Ce samedi, 35 candidats à la candidature ont signé la charte mettant sur pied le Front pour l'inclusivité et la transparence des élections (FITE). 

Ce 11 novembre 2023 est sans doute une date à retenir dans les rapports entre le pouvoir de Macky Sall et les forces d'oppositions. Ces dernières veulent en tout cas marquer un tournant dans le combat pour le respect de leurs droits. D'où la naissance du Front pour l'inclusivité et la transparence des élections (FITE) "pour porter la lutte, les revendications et le combat pour assurer et garantir une élection transparente, sincère, régulière, démocratique et inclusive au Sénégal en 2024". Déjà 35 candidats à la candidature ont signé la charte d'adhésion au FITE (qui veut aussi dire courage en langue wolof). "Mais la liste reste ouverte à d'autres candidats et mouvements", précise Dr Cheikh Tidiane Dièye qui a lu la déclartion au nom des 35 adhérents.

Dans la déclaration lue devant la presse, le Front pour l'inclusivité et la transparence des élections dénoncent "le recul démocratique manifeste et la faillite de l'Etat de droit qui caractérise le Sénégal sous Macky Sall". Il s'y ajoute "les violences graves et généralisées des libertés démocratiques et politiques ainsi que la négation sans précédent des droits constitutionnels des citoyens dans notre pays". Sans oublier "les agressions répétées et continues du régime de Macky Sall contre l'opposition et les forces démocratiques qui se manifestent, entre autres, par des interdictions systémqtiques des activités des leaders de l'opposition au moment où celles du candidat du pouvoir sont facilitées et accompagnées". Dr Cheikh Tidiane Dièye et les 34 autres adhérents au FITE fustigent aussi "le comportement inadmissible du ministre de la Justice et celui partisan de la Direction générale des élections (DGE) qui persiste dans le refus d'appliquer la décision de justice demandant la réintégration d'Ousmane Sonko dans la liste des électeurs et la remise des fiches de parrainage à son mandataire". Pour eux, "toute nomination d'un homme politique partisan au poste de ministre de l'Intérieur chargé d'organiser les élections remet en cause les acquis en matière de neutralité et constitue une source de suspicion légitime et de discordes inévitables". Une situation aggravée par "la posture inquiétante de partialité évidente d'agents publics qui mettent l'administration au service de la coalition au pouvoir et qui font preuve d'un parti pris manifeste en faveur du candidat de Macky Sall". Et tout ceci constitue, selon eux, de "sérieux risques sur l'organisation de la présidentielle".

C'est pour toutes ces raisons donc que le FITE est né pour porter la lutte pour la régularité et la transparence des élections. Il faut toutefois signaler l'absence du Parti démocratique sénégalais (Pds) et de Taxawu Sénégal dont les candidats n'ont pas signé la charte d'adhésion au nouveau front.