NETTALI.COM- Les conséquences de la guerre en Ukraine, l’augmentation des prix du baril du pétrole, le Covid -19 sont entre autres les raisons de la hausse des factures d’électricité notée au Sénégal. C’est ce qu’a avancé le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel Birame Faye, invité dans le "Jury du dimanche" de ce 21 octobre 2023 sur la 90.3 Iradio.

De nombreux clients de la SENELEC (société nationale d’électricité), les abonnés du prépayé comme ceux détenteurs de compteurs classiques, se sont plaints de la hausse des prix des factures d'électricité, allant même jusqu’à lancer une pétition contre cette augmentation abusive.

Invité sur le plateau de "Jury du dimanche", le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel a tenté d’apporter des éclairages. Pour lui, c’est compréhensible et ça devrait aussi l’être au niveau des consommateurs.

Justifiant sa réponse, il soutient : « parce qu’il faut d’abord retenir que beaucoup d’efforts ont été faits pour renforcer le pouvoir d’achat des sénégalaises et des sénégalais avec l’homologation des prix des denrées de premières nécessités avec aussi l’augmentation des salaires, avec aussi beaucoup de recrutements dans la fonction publique etc. A côté des facteurs endogènes, il y’a des facteurs exogènes comme la guerre en Ukraine, l’augmentation des prix du baril du pétrole. Il y’a eu aussi la Covid qui est passée par là ». A l’en croire, ce sont des difficultés auxquelles le Sénégal ne peut échapper.

Toutefois, il fait noter que des efforts ont été consentis par l’État du Sénégal. « Pour la Senelec, il faut retenir que le Sénégal est passé de 400 mégawatts à une capacité de production à 1700 mégawatts avec une diversification des sources d’énergie. Nous sommes excédentaires et nous exportons même de l’électricité dans quelques pays comme la Gambie. Il faut juste noter la vétusté du parc, mais en matière de production nous sommes excédentaires. Dans le contexte actuel, l’année dernière la compensation de l’État au profit des consommateurs à travers la Senelec était autour de 300 milliards. Donc, il était question en janvier de procéder à un réajustement. Un réajustement qui ne concerne pas en réalité la tranche sociale. Depuis janvier, l’État a enlevé 100 milliards de cette subvention, mais ce réajustement encore une fois ne concerne pas la tranche sociale », a-t-il ajouté. Non sans relever que de janvier à aujourd’hui, nous sommes en période de chaleur, c’est pourquoi il y’a quelques consommateurs qui commencent à le sentir. Néanmoins il rassure que le président de la République a donné des instructions pour renforcer davantage les efforts consentis pour alléger les prix.