NETTALI.COM- Invité sur le plateau de Jury du dimanche, l’ancien premier ministre Aminata Touré  constate qu’il y a un traitement différencié des candidats sur le parrainage. Par conséquent, la responsable de la coalition "MIMI  2024", estime qu’il aurait été bon de mettre tout le monde sur le même pied.

C’est parti pour les présélections pour la course à la Présidentielle de février 2024. Les candidats auront le choix entre le parrainage citoyen, parlementaire et celui des élus locaux. En effet, les fiches de parrainages aux candidats déclarés ont été remises vendredi dernier par la Direction générale des élections (Dge). Face au jury du dimanche, la responsable de la coalition " MIMI  2024 » et par ailleurs candidate à l’élection de 2024 a donné son avis sur le parrainage. « Il y a eu des modifications importantes mais ce qu’il faut constater c’est qu’il y a un traitement différencié des candidats. Vous avez des candidats qui, s’ils ont des députés, peuvent se passer du parrainage. Ceux qui n’en ont pas doivent faire du parrainage citoyen. Il aurait été bon de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité. Puisque la loi consacre l’égalité des candidats », a fustigé l’ancien premier ministre Aminata Touré.

Poursuivant, elle souligne qu’il faudra aller à la rencontre des Sénégalais, leur expliquer ce qu’on compte faire une fois qu’on est élu. « J’invite nos concitoyens à demander ces informations avant de parrainer qui que ce soit, que ce soit un parrainage informé, conscient et volontaire » a-t-elle martelé. Pour la candidate déclarée à l’élection de février 2024, il fallait bien un filtre puisqu’il y a 123 candidats à la candidature. « Je pense qu’il aurait fallu que tout le monde aille voir les sénégalais. Cela dit, la loi est votée et il faut aller sur le terrain. En 2019, si je me souviens, il y avait 113 candidats à la candidature. Il y a un léger progrès de 10%, mais à l’arrivée on n’a pas eu autant de candidats déclarés. La nature va se rétablir et les sénégalais choisiront les candidats qu’ils souhaitent choisir. Malheureusement il y’a eu des discriminations dans le retrait des fiches de parrainages. J’ai appris que le délégué de Pastef lui-même n’a pas été autorisé à retirer des fiches. Le problème c’est qu’il faut une élection inclusive qui implique tout le monde », dit-elle.

Elle ajoute : « le Président avait convoqué le dialogue du grand pardon et il aurait dans la même lancée pardonné tout le monde y compris Sonko afin de permettre les sénégalais de choisir librement. Il n’est pas encore trop tard pour rétablir l’équilibre de tout le monde ».

Par ailleurs, la présidente de « Mimi 2024 » pense qu’il faudra que l’opposition se retrouve dans une plateforme pour une élection inclusive mais également transparente. « Ça a été le rôle de toutes les oppositions. Il faut que le logiciel du parrainage soit contrôlé par tout le monde et que tout se passe normalement », a-t-elle argué. Ainsi, elle affirme que la seule marche qui vous reste quand vous avez été Premier ministre c’est le poste de président de la République. « Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des ambitions à ce niveau-là. C’est parce qu’on a une expérience et qu’on veut aller à une étape supérieure », a déclaré Mimi Touré sur le plateau de Jdd.