NETTALI.COM - C'est un film pour le moins bizarre qui est en train d'être produit au Gabon où le gouvernement a coupé l'internet, samedi soir 26 Août "jusqu'à nouvel ordre" et instauré un couvre-feu "de 19 h à 6 du matin, à partir de dimanche", en invoquant des risques de violences, peu avant la fin de la présidentielle opposant le sortantAli Bongo Ondimba à son principal opposant, Albert Ondo Ossa, qui venait de dénoncer des "fraudes" et d'exiger d'être proclamé vainqueur à l'issue du scrutin.

En effet, filmé en direct sur les réseaux sociaux, celui-ci avait également demandé au président Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, de "partir", se portant "garant" de sa sécurité. Prenant à témoin la "communauté internationale", Albert Ondo Ossa , derrière lequel s'est rangée tardivement la plus grande partie de l'opposition, a lancé : "Le moment est venu pour Ali Bongo de partir, il n'y aura aucune négociation." " Je n'ai pas peur de lui", a-t-il ajouté.

Une situation qui n'augure rien de bon, surtout que c'est le flou total qui entoure, l'issue de cette élection combinée.

Pour rappel, samedi, quelque 850 000 Gabonais étaient appelés à voter pour les élections présidentielle, législatives et municipales, toutes sur un tour de scrutin.

A noter Ali Bongo, 64 ans, brigue un troisième mandat face àAlbert Ondo Ossa, son plus sérieux rival, derrière lequel s'est rangée tardivement la plus grande partie de l'opposition.