NETTALI.COM - Le général Abdourahamane Tchiani, le commandant de la garde présidentielle, s’est exprimé à la télévision nationale ce vendredi 28 juillet à la mi-journée. Il s’est présenté comme le président du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte qui a affirmé avoir destitué le président Mohamed Bazoum deux jours plus tôt, et a justifié le coup d’État par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays.

« Mes chers compatriotes, de toute évidence, les autorités déchues se sont engagées à mettre en place une sorte de milice pour leur seul intérêt », a affirmé le général de brigade deux étoiles. Leader des putschistes, le général Tchiani n’avait pas encore pris la parole publiquement. C’était jusque-là le colonel Amadou Abdramane qui s’exprimait au nom du CNSP.

Appelant à la « sérénité », au « calme », à la « vigilance » et à un « sursaut patriotique » pour « relever les défis sécuritaires, économiques et sociaux », le général Tchiani a tenu à réaffirmer la volonté du CNSP de « respecter tous les engagements internationaux souscrits par le Niger ».

« Le gouvernement déchu a montré ses limites »

Pour justifier sa prise de pouvoir par la force, le général Tchiani a expliqué vouloir lutter contre « le détournement des deniers publics, contre l’impunité, la corruption sous toutes ses formes et le népotisme » face auxquels, selon le commandant de la garde présidentielle, « le gouvernement déchu a montré ses limites ».

« Enfin, le CNSP, par ma voix, demande aux partenaires et amis du Niger, dans cette étape cruciale de la vie de notre pays, de faire confiance à nos forces de défense et de sécurité garantes de l’unité nationale de l’intégrité du territoire et des intérêts supérieurs de notre Nation », a conclu le général Abdourahamane Tchiani.

De son côté, le président Mohamed Bazoum, toujours séquestré par les militaires putschistes à Niamey, n’a pas formellement démissionné.