NETTALI.COM - Une sortie qui a eu du mal à passer dans l'opinion, c’est celle de Birame Soulèye Diop et non moins président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. C'était  lors de la conférence de presse de ladite coalition, mardi 4 juillet.

Le cadre de Pastef qui se montrait plus que méfiant sur les intentions du président de la République Macky Sall, après que ce dernier a annoncé qu’il ne briguera pas un troisième mandat, a voulu mettre en garde ses remplaçants potentiels au sein de la mouvance présidentielle en ces termes : "J’avertis les prochains candidats de l’APR. Évitez de manger chez lui (Macky Sall, NDLR) et de boire son eau, car il est capable de vous empoisonner... et de dire que comme nous n’avons pas de candidat je reviens.

Malgré ces similitudes, la tentative d’équivalence du député de Pastef entre les situations politiques entre les deux pays ouest-africains a été très peu appréciée. À l’image du coordonnateur Forum civil/ Section sénégalaise de Transparency International. S’adressant aux membres de YAW, Birahime Seck estime "qu’en un moment donné, il faut savoir raison garder. Je dénonce vigoureusement les propos inacceptables de monsieur Birame Soulèye Diop tenus à l'endroit du président de la République".

Ancien Premier ministre du Sénégal, Abdoul Mbaye s’est également prononcé sur cette affaire. Dans un tweet, le président de l’ACT invite à prendre "acte des excuses présentées". L’opposant appelle tout de même la classe politique à éviter de mettre "le discrédit sur notre pays via celui de ses acteurs politiques. L’insulte, l’accusation gratuite avec pour cibles de simples citoyens ou chefs d’État, nationaux ou étrangers, ne peuvent être le cœur d’un débat politique", a-t-il dit.

Des propos qui ont d'ailleurs valu au président du groupe parlementaire Yewwi askan wi après ses "plates excuses". Il a été placé en garde à vue à la sûreté urbaine. Il lui est en effet reproché d'avoir diffamé un chef d'Etat étranger. Ce qui serait de nature à nuire aux relations diplomatiques du Sénégal. Birame Soulèye Diop est aussi accusé d'avoir jeté le discrédit sur une institution de la République.