NETTALI.COM- Les réactions se multiplient suite à l'annonce du Président Macky Sall de ne pas se présenter en 2024.  Du côté du pouvoir comme de l’opposition,   la décision du Président ne semble pas être une surprise.

Aliou Sow, ministre de la Culture : « J’aurais voulu qu’il se présente à l’élection de 2024"

«Je ne suis pas surpris même si j’aurais voulu qu’il se présente à l’élection de 2024  pour plusieurs raisons.  C’est un homme de terrain et ce depuis qu’il a été Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, et ainsi président de la République.  C’est un homme qui aime son pays et qui s’est toujours battu pour son pays, jusqu'à 3 heures du matin, il reste penché sur les dossiers du pays. Il a toujours mis l’intérêt du pays au devant, au détriment de ses propres intérêts.  Son choix a été mûrement réfléchi. Connaissant le Président Macky Sall, ce n’est pas un homme à qui on dicte ce qu’il doit faire.  Il ne se laisse pas intimider. Toutefois, le dialogue qu’il a lui-même initié avec toutes les forces vives de la nation, a joué un rôle essentiel sur sa décision aujourd’hui ».

 Daouda Ngom de Pastef : « Il n’a fait aucune faveur aux Sénégalais, il n’a fait que respecter la Constitution »

« Je ne suis pas surpris de la décision de Macky Sall.  Il a usé de sa once de lucidité  qui lui restait. Il n’a fait que respecter la Constitution. Il ne nous fait aucune faveur.  Il est toujours dans un  discours de  guerrier. Il n’est pas dans l’apaisement quand il parle de force occulte,  quand il parle de violences. Le premier acteur de la violence c’est Macky et c’est le parti Pastef  qui a subi le plus de violence, en l'occurrence le leader Ousmane Sonko  avec leur sordide complot avec  Adji Sarr. Ce n’est pas parce qu'il a renoncé à sa candidature qu'il va pour autant nous choisir un Président. S’il veut éliminer le leader Sonko,  comme il l’avait fait en 2019 avec Khalifa Sall et Karim, il devra encore faire face ».

 Thierno Alassane Sall, Président de la République des Valeurs : « il devait depuis longtemps faire cesser le feu»

«Il n’avait pas d’autre choix que de céder face à la pression du peuple.  Depuis 2 ans, le pays vivait des situations plus que difficiles occasionnant  la perte en vie humaine et la destruction des biens publics et privés. On ne devait pas en arriver là et ça ne pouvait que se terminer ainsi. Lorsque Mamadou Diop perdait la vie pour protester contre la  3eme candidature de Abdoulaye Wade, c’était devant le Président Macky Sall, il ne devait donc pas permettre que cette situation se reproduise jusqu'à inquiéter l’opinion nationale et internationale. On espère que ce débat ne se posera  pas dans le futur. J’appelle les acteurs politiques à œuvrer pour cela et à se pencher sur  la  survie des populations ».

Daouda Bâ,  porte-parole de Rewmi : « C’est un choix qui soulage une bonne partie du peuple »

«C’est un choix qui soulage une bonne partie du peuple. Beaucoup de nos compatriotes s’attendaient à ce choix. On peut dire que le Président à fait le choix qu’il fallait faire de respecter la Constitution, mais également sur le thème de la paix, de la stabilité du pays. Il faut noter que la candidature ou non du Président Macky Sall est l’une des sources de tension  ces derniers mois. Il vient de soulager une grande partie du peuple. Nous l’en remercions, nous le félicitons.  D’aucuns me diront qu’on ne doit applaudir un chauffeur qui s’arrête  au feu rouge. Moi je leur dirai qu’on peut applaudir un chauffeur qui évite sur la route un danger qui aurait pu provoquer des morts ».