NETTALI.COM - Karim Wade n’a jamais perdu son inéligibilité. La précision est faite par les avocats de ce dernier qui rappellent, dans un communiqué, que la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) n’a jamais privé Karim Wade-fils de ses droits civiques dans son arrêt le condamnant.

Dans les conclusions du dialogue politique, il a été proposé la révision du procès de Karim Wade condamné par la Cour de répression de l'enrichissement illicite. Une façon de permettre au responsable du Parti démocratique sénégalais de participer à la prochaine présidentielle.

Cette proposition a fait réagir le collectif des avocats de Karim Wade pour, soutiennent-ils, rétablir la vérité sur la situation de leur client. D’après eux, certaines déclarations publiques laissent entendre que Karim Wade ne pourrait être éligible sans une modification du code électoral. « Ces déclarations sont gravement erronées », notent-ils. Avant d'indiquer que « Karim Wade n’a pas été privé de ses droits civils et politiques par l’arrêt de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) du 23 mars 2015 qui l’a condamné en violation des principes fondamentaux du droit pénal comme l’ont constaté de très nombreuses décisions de justice internationale notamment celles du Comité des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ».

Selon leurs arguments, « si l’article L.29 du code électoral prévoit une privation automatique et administrative d’inscription sur les listes électorales des personnes frappées de certaines condamnations, l’article L.30 limite cette interdiction à une durée de cinq (5) ans.

Ainsi, précisent les robes noires, « depuis le 21 août 2020, Karim Wade est électeur et éligible en vertu de la Loi électorale sénégalaise ». Non sans souligner que « Karim Wade a été victime de graves et récurrentes violations de ses droits fondamentaux. C’est pourquoi, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a jugé que l’arrêt de la CREI violait le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et a demandé à l’État du Sénégal de faire réexaminer la déclaration de culpabilité et la condamnation de Karim Wade par une juridiction supérieure ».

Les avocats d’ajouter que « depuis sa condamnation, Karim Wade n’a cessé de réclamer la révision de son procès ».

Par ailleurs, les avocats se sont réjouis que « le Dialogue National, initié par le Président de la République et regroupant la société civile, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, ait unanimement acté la révision du procès de Karim Wade ».