NETTALI.COM - Les travaux de la commission politique du dialogue national avancent. Les parties prenantes ont déjà trouvé des points de consensus sur le parrainage, les critères de vérification et la caution à verser pour la Présidentielle de 2024.

C’est allé très vite dans les travaux de la commission politique du dialogue national, la commission la plus en vue. Elle tient déjà ses premiers consensus. Ses premiers points d’accord. En sa qualité de Président de séance, le Directeur des élections (Dge), Tanor Thiendella Sidy Fall a réussi, au bout de cinq séances, à avoir un code de conduite consensuel, des termes de référence consensuels. A l’intérieur des termes de référence, le premier consensus a trait au parrainage. Une question qui intéresse toute la classe politique dont certains ont même exigé sa suppression purement et simplement. Mais pour ça, il faudra repasser.

La commission technique mise en place mercredi dernier pour discuter des points d’achoppement relatifs au parrainage s’est réunie avant-hier, jeudi et a rendu ses conclusions hier vendredi. Les parties prenantes au dialogue politique ont décidé du maintien du parrainage citoyen, mais avec de grandes améliorations. «D’abord, il y aura un tirage au sort pour le dépôt des candidatures de parrainage pour qu’il n’y ait plus de bousculade. C’est un acquis qu’on a eu lors des Législatives et qu’on a eu aussi lors des débats. Ça va être inscrit dans le Code électoral», rapporte un membre de la commission. Ensuite, pour le parrainage aussi, il y a eu un consensus sur la nécessité de mettre une commission chargée de vérifier les parrainages, diversement composée au sein du Conseil constitutionnel. Ainsi, l’ensemble des mandataires des candidats vont siéger en plus des autorités indépendantes.

L’accord fondamental sur le parrainage et qui intéresse certainement le plus les acteurs politiques et les potentiels candidats indépendants est la diminution du pourcentage du parrainage qui était de 0,8 à 1% et qui est maintenant de l’ordre de 0,6 à 0,8% du fichier électoral. En plus de ce consensus, les parties ont aussi décidé de l’élargissement du champ du parrainage qu’on appelle le parrainage optionnel, c’est-à-dire le parrainage par les élus que sont les députés, les maires et les présidents de conseil départemental. Sur ce point, les concertations pour voir quel nombre sera retenu sont toujours en cours, même si le principe de l’élargissement est déjà acté.

D’après nos informations, la majorité a proposé 17 députés, l’opposition la moitié plus 1, c’est-à-dire 9. Pour les maires et présidents de Conseil départemental, la majorité a proposé 150, là où l’opposition table sur 60. Toujours sur la question du parrainage, l’on confie qu’il y a eu un accord sur les procédés de contrôle, notamment la réduction des critères de vérification du parrainage. «Chacun aura un discriminant. Au lieu de vérifier les écritures parce qu’il peut y avoir une erreur, on vérifie le numéro d’identification nationale, on considère, quelle que soit l’écriture ou la transcription du nom, que ça passe. Dans le passé, il suffisait de se tromper sur un point pour voir le parrainage rejeté», rappelle-t-on.

Un autre point, la question des doublons. Le problème a été posé en commission, mais les parties ont jugé que ce n’était pas important de s’y appesantir puisque maintenant quand un candidat a des problèmes de parrainage citoyen, il peut recourir au parrainage par les élus.

Après le parrainage et les critères de vérifications qui ont été allégés, la commission s’est intéressée à la question de la caution. Un accord a été trouvé. «Ce n’est pas en termes de montant direct, mais de plafond qui ne saurait dépasser 30 millions FCfa pour la Présidentielle. Avec Wade, c’était 65 millions FCfa, la dernière Présidentielle de 2019, c’était 30 millions FCfa et pour 2024 aussi, cela ne devrait pas dépasser 30 millions FCfa.» Ainsi en a décidé la commission politique en attendant le cachet officiel du Président Macky Sall