NETTALI.COM - Les propos tenus mercredi dernier par le journaliste Cheikh Yérim Seck à l'émission Faram Facce de la Tfm n'ont pas du tout plu au Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie. Dans un communiqué, le Cored dénonce des propos d'une "gravité extrême". 

"Ma conviction est que l'affaire Ousmane Sonko, il faut la régler selon la loi. Qu'on tue 90% des Sénégalais et que les 10% restent en vie, c'est la conviction. La loi est dure, mais c'est la loi." Ce sont les propos tenus par Cheikh Yérim Seck mercredi sur la Tfm. Des propos d'une "extrême gravité" que le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie (Cored) condamne fermement. Le Cored s'étonne, d'ailleurs, que Pape Ngagne Ndiaye, présentateur de l'émission Faram Facce, n'ait pas recadré son invité. Pour le Cored, ces propos constituent "une menace à la cohésion nationale, une incitation à la violence, un appel au meurtre". "Leur diffusion par la Tfm constitue une violation flagrante des dispositions du code de la presse et de la Charte des journalistes qui stipulent que les journalistes et techniciens des médias doivent s'interdire la diffamation, la calomnie, le plagiat, les accusations sans fondments, l'injure, l'apologie de la violence et de la haine entre les groupes sociaux", rappelle le Cored dans son communiqué. La même source déplore : "Les sites Seneweb et Senego ont repris ces propos inacceptables. Monsieur Moustapha Diakhaté avait tenu auparavant un discours du genre sur Sénégal7 et Seneweb."

Pourtant, le Cored rappelle qu'il ne cesse d'alerter les professionnels des médias à ne relayer de tels propos. "Par conséquent, il s'est autosaisi du dossier pour déférer cette affaire devant le tribunal des pairs", lit-on dans le communiqué. Non sans inviter les journalistes et techniciens des médias à faire davantage preuve de responsabilité dans la collecte, le traitement et surtout la diffusion des informations dans ce contexte de fortes tensions.