NETTALI.COM- Me Ciré Clédor Ly n'en peut plus d'être éconduit de chez Ousmane Sonko. Il a adressé une lettre de réclamation,  adressée au ministre de l’Intérieur avec application à la communauté internationale.

Neuf. C'est le nombre de fois que Me Ciré Clédor Ly a été, selon ses dires, éconduit de chez son client Ousmane Sonko. En fait, le domicile du leader de Pastef fait l'objet d'un blocus depuis le 28 mai 2023. Ainsi, ce dernier ne reçoit plus de visite, même celle de ses avocats. Exaspéré par cette restriction, Me Ciré Clédor a saisi le ministre de l'Intérieur à travers une correspondance avec ampliation au Président de la République, à l'Ordre des avocats, aux Nations Unies et à certaines Ambassades.

« J’ai l'avantage d'attirer votre attention sur des faits insolites qui portent atteinte aux droits fondamentaux de la Défense et aux droits du travail. Depuis trois (03) jours, je me suis rendu neuf (09) fois au domicile de mon client Monsieur Ousmane Sonko chef de l'opposition qui a besoin de parler et de communiquer avec ses conseils. J'ai été éconduit 9 fois, ce qui au-delà d'une atteinte aux droits de la Défense porte aussi atteinte aux droits économiques et sociaux de la profession d'avocat en tant qu'elle constitue une entrave à l'exercice de la profession, au droit et à la liberté du travail » dénonce Me Ly, dans sa correspondance.

Il relève que « la défense est un droit absolu auquel il ne peut être apporté aucune restriction, ce droit est reconnu et respecté même dans les États dictatoriaux et fascistes». Et d'ajouter que « cette situation ne peut perdurer, le ministre de l’ intérieur étant le supérieur hiérarchique des personnes coiffées de bérets rouges identifiées comme faisant partie du Groupement Mobile d'Intervention de la police dépendant de votre hiérarchie directe, cette correspondance vous est adressée pour que les ordres idoines soient donnés afin que les avocats de Monsieur Ousmane Sonko puissent exercer librement leur travail de conseillers et avoir accès à ce dernier ».

Poursuivant sa récrimination, le conseil renseigne : « il m'a toujours été répondu après plus d'une heure d'attente et de consultations téléphoniques de la hiérarchie :  '' Nous sommes désolés Maître, mais nous avons reçu ordre de ne pas vous laisser approcher votre client qui ne peut non plus sortir de sa maison pour vous rejoindre.

Soulignant qu' « il ne peut donc être compris que dans un État qui se dit démocratique, qu'un citoyen soit interdit de rendre visite ou d'être visité par son Avocat-Conseil pour des raisons professionnelles », Me Ly espère une suite rapide et favorable à cette réclamation. Car, à ses yeux, « le Sénégal ne saurait renier ses engagements, internationaux et les articles 23alinéalde la déclaration Universelles des Droits de I ‘Homme ; 6 alinéa du Pacte International Relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels ; 15 de la Charte Africaine des Droits de I ‘Homme et des Peuples ; 4 alinéa 1 in limine du Règlement 05 de I'UEMOA ; 8.10 de la Constitution de 2001 modifiée ; 4 alinéa 2 de la loi 84-09 du 04 Janvier 1984 sur le Barreau ; 392 du Code pénal ».