NETTALI.COM - Ousmane Sonko soutient que, contrairement à ce qu’a avancé le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, seule une arme a été trouvée dans sa voiture et c’est la sienne. Elle dispose d’une autorisation administrative, dit-il. Il déplore la confiscation de ses téléphones et de son ordinateur portables.

Interpellé dimanche par la gendarmerie à Kaffrine lors de sa « caravane de la liberté», Ousmane Sonko a été trouvé porteur, selon le ministre de l’Intérieur, de deux pistolets automatiques et des munitions trouvés dans le véhicule (de type 4X4). De même, tous les téléphones portables de Ousmane Sonko et Cie (il a été arrêté avec son chauffeur, son garde du corps et le coordonnateur de Pastef Vélingara) ont été saisis. Des informations confirmées par le ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome qui a ajouté, lors de son passage au journal télévisé de la Rts, que « des lance-pierres et des billes ont également été retrouvés dans le véhicule ». Précisant que l’une des deux armes à feu appartenant au leader de Pastef bénéficie d’un permis en cours de validité, le ministre signale, en revanche, que l’autre pistolet ne dispose pas d'une autorisation administrative.
A l’occasion d’une sortie ce lundi, le leader de Pastef dénonce son arrestation «arbitraire » et précise qu’une seule arme a été trouvée dans son sac de voyage et c’est la sienne.

« La fouille s’est déroulée devant moi. Une seule arme a été trouvée dans mon véhicule et c’est la mienne qui se trouvait dans mon sac de voyage. Je dispose d’une autorisation administrative de port d'armes. Après avoir procédé à la fouille, ils nous ont tous embarqués dans leurs blindés et un gendarme a conduit mon véhicule. Arrivés à la brigade de Kaolack, ils nous signalent qu'une autre arme a été trouvée dans le véhicule. Ce qui est totalement faux. Cette arme (la deuxième), ils l’ont mis dans le véhicule dans l’unique but de nous qualifier de terroriste », soutient Sonko.

« Ils ont pris mes téléphones portables et mon ordinateur portable. Je dégage toutes mes responsabilités. Ils ont saisi de manière illégale mes affaires puisqu’ils ne disposaient d’aucun mandat d’arrêt », ajoute-t-il.

Ousmane Sonko fustige sa «résidence surveillée» et sa « séquestration » chez lui et déplore la situation qu’il vit avec sa famille et ses voisins à la cité Keur Gorgui. « Le quartier est quadrillé et aucune entrée n’est permise. C’est cette situation injuste qui est la source des violences », lâche-t-il.