NETTALI.COM - La Coordination des associations de presse (Cap) n’a pas du tout aimé la dernière sortie de Guy Marius Sagna au cours du rassemblement
pour la demande de libération du journaliste Pape Ndiaye. Elle convie ainsi le député à lever toute ambiguïté sur cette affaire.

"Il nous revient qu’après votre discours, un de nos camarades, membre de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) a été pris à partie par la foule, du simple fait qu’il travaille à la radio RFM ! Répondant à votre invite de dire la vérité en toutes circonstances, nous avons noté des amalgames dangereux que la Cap ne saurait laisser passer, au regard des conséquences fâcheuses que cela peut engendrer. Vous qui êtes un représentant du peuple, de tout le peuple dans sa diversité, y compris celle éditoriale que chaque organe de presse est libre de se choisir", lit-on dans la lettre de la Cap.

"Comment pouvez-vous comparer une affaire personnelle impliquant un employé d’un groupe de presse et une affaire de délit de presse supposée ? En quoi les activités privées d’une personne fut-elle journaliste, peuvent-elles être imputées au groupe de presse qui l’emploie ? Était-il (le journaliste que vous citez) en mission pour le groupe GFM pour que vous puissiez faire le parallèle avec l’affaire Pape Ndiaye de Walfadjri ?", s'est-elle interrogée.

"Il s’agit, poursuit-on dans la missive, monsieur Guy Marius Sagna, d’amalgames que nous ne saurions laisser passer d’autant que le groupe de presse privé que vous ciblez, a déjà été victime d’attaques violentes de la part de militants politiques et que des équipes de ce même groupe ont été violentées lors de couverture de manifestations politiques organisées par l’opposition ou la société civile".

Pour rappel, prenant la parole, Guy Marius Sagna avait déclaré : "Il y a deux poids, deux mesures inacceptables dans la manière dont la justice est rendue au Sénégal. je dis et je le répète que si Pape Ndiaye du groupe Walfadjri était membre du groupe GFM, il ne serait pas emprisonné. Pape Ndiaye n'a pas été traité comme Ndiaga Ndour et Papis Diaw."

A noter que le reporter de la RFM Amadou Sabar Ba, reporter à la RFM et Vice-président de la Convention des jeunes reporters, présent sur les lieux pour avoir aussi activement participé à l'organisation de la manifestation, a failli être lynché, suite aux propos de Guy Marius Sagna. Il n'a dû son salut que pour s'être éclipsé avant que les choses n'aient dégénéré.