NETTALI.COM - Pour rester sur ce duel de Saint-Louisiens qui oppose Bougane à Mansour Faye, soulignons que le vendredi 10 mars, lors d’une visite de chantiers à Pikine, Mansour Faye en avait profité pour répondre indirectement à M. Guèye qui l'a accusé de n'avoir pas été très clean dans cette affaire de 98 milliards. Et c'était d'abord pour le railler.

"Malheureusement au Sénégal, il y a des apprentis politiciens qui s’adonnent à des jeux dangereux. C’est devenu un sport favori de débiter des contrevérités. Et c'est dommage. Alors je ne vais pas m’appesantir sur ces questions, puisque, ce qui est important, vous l'avez vu tout à l'heure. On a été à Mbao où vous
avez vu des travaux réalisés dans le cadre du Plan spécial de désenclavement (PSD), dans sa composante voirie urbaine”, avait d’abord déclaré le ministre.

Avant de fournir des explications. "Le PSD est un programme important qui va permettre à l’Etat du Sénégal, sur 5 ans, de réaliser plus de 2 850 km de route et aussi des centaines de kilomètres de pistes. C’est un programme qui touche toutes les régions, tous les 46 départements du Sénégal”, a déclaré celui-ci avant d'ajouter : " s’agissant de son financement, le ministre renseigne qu’il s’agit "d’un crédit long terme que l’État du Sénégal est en train de contracter avec la coopération anglaise, pour un montant à peu près de 453 milliards de francs CFA”, avait ajouté Mansour Faye.

Selon en effet ce dernier, les programmes réalisés par les bailleurs prennent beaucoup de temps, en termes de processus. Pour éviter un retard ou des attentes assez longues, un système de crédit relais, fait-il savoir, a été trouvé, pour un montant de 150 millions d'euros environs 100 milliards F CFA. Mansour Faye assure que les deux, le crédit à long terme et le crédit relais, ont suivi toutes les étapes de validation au niveau des ministères concernés. Notamment, le ministère de l'Économie et le ministère des Finances, à travers le Comité national de la dette publique qui a validé le processus.

"Donc, c'est dire que, par rapport à l’État, tous les financements garantis pour la réalisation d'ouvrages, que soit des infrastructures ou d'autres financements, passent nécessairement par ces ministères-là, à savoir le ministère technique, mais aussi par le ministère en charge de l'Économie. Ce qui est important, c'est qu’aujourd’hui, avec ce crédit relais, les travaux ont été lancés à l'échelle nationale. Entre Kolda, Sédhiou, Matam, entre autres, les travaux sont en cours de réalisation. Dans la région de Dakar, c’est 50 km de voiries. Dans tous les départements, les travaux qui entrent dans le cadre du PSD ont démarré. C’est ce qui nous intéresse le plus. Je ne vais pas m’appesantir sur des détails ou sur des gens qui sont en mal de popularité, qui font des interpellations sans aucun fondement. Ce qui est important, c’est ce que la population ressent. Nous y sommes pour faire du Sénégal un pays ou la mobilité sera facilitée pour l’ensemble de la population”, avait martlé Mansour Faye.

Pour rappel Bougane Guèye Dani avait fait de graves révélations, le jeudi 9 mars, lors d'une conférence de presse et avait évoqué une manne financière de 98 milliards tombée entre les mains du ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du désenclavement, Mansour Faye.

Selon Bougane Guèye Dani, le scandale se trouve dans le fait que cette importante manne financière n’a pas atterri dans les caisses du Trésor public. Ce qui
viole toute orthodoxie financière qui veut que la seule caisse financière du pays soit entre les mains du ministre des Finances et du Budget. Ce qui n'est selon ses termes, le cas. En effet selon le patron de D médias, Moustapha Ba n’a pas vu la couleur de cet argent.

« Des entités sous la tutelle de Mansour Faye ont fait un emprunt de la société NFJ pour un montant de 98 milliards FCFA. Une transaction en bonne et due forme avec une garantie signée par le président Macky Sall à la date du 6 janvier 2022 », une procédure normale sur la forme dira-t-il. Mais c’est à ce niveau que s’est arrêtée la normalité dans cette affaire, selon le leader de Gueum Sa Bopp.