NETTALI.COM - Député de la mouvance présidentielle, Adji Mbergane Kanouté invite les femmes politiques à travailler davantage pour avoir une plus grande représentation au sein de l’exécutif.

Sur 40 ministres dans le Gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre Amadou Bâ, il y a 8 femmes. Un nombre que Adji Mbergane Kanouté, député de la coalition de la majorité présidentielle reconnaît faible.  Mais, pense-t-elle : «au niveau de l'Exécutif, nous avons un nombre de femmes véritablement insuffisant. Cela doit être corrigé. C'est pour cela que je dis que, nous devons consolider nos acquis. Mais également, il y a d'autres luttes que nous devons porter pour une bonne représentation de la femme au sein de l'éxécutif. Nous devons véritablement travailler, nous les femmes, à ce que nous puissions avoir une bonne représentation au sein de l'Exécutif. Comme nous sommes arrivées à avoir la parité absolue à l'Assemblée nationale. Même si on n'a pas 50-50 dans l'hémicycle, nous sommes aujourd'hui 76 femmes, soit 44%. Nous sommes parties de Caroline Faye, une députée à 76 aujourd'hui. On ne crache pas dessus. C'est très important. Donc, on ne fait pas la fine bouche. Mais, on peut en avoir plus. Aller plus loin avec l'Exécutif », a-t-elle expliqué.

Avant d’ajouter : « à l'Assemblée nationale, nous aurions pu avoir 50-50. Mais, comme vous le savez, avec les investitures, dans certains départements, s'il y a un nombre impair, généralement les coalitions mettent un homme. Si c'est trois candidats, ils mettent un homme devant, une femme, un homme. Du coup, on n'arrive pas à cette parité absolue à l'Assemblée nationale. Nous saluons les avancées et les acquis en faveur de la femme sénégalaise. L'ex-Président Wade est le théoricien de la parité. Mais, le Président Macky Sall en est le praticien. Nous avons également la loi sur la nationalité. Avant, une femme sénégalaise ne pouvait pas donner sa nationalité à son mari d'origine étrangère, ni à son enfant. Depuis 2014, cette loi a été votée. C'est véritablement en faveur de la femme. Nous avons également d'autres acquis. Parce que la Constitution de 2001 en son article 7 consacre l'égalité homme et femme. La femme est électrice et est éligible ».

Poursuivant son argumentaire, elle renseigne que « récemment, nous avons eu la loi sur la criminalisation du viol. Une loi révolutionnaire, qui est venue à son heure. Pendant des décennies, des femmes se sont battues pour. Nous avons d'autres lois en faveur de la femme sénégalaise. Maintenant, le problème, c'est quoi ? C'est la vulgarisation, l'applicabilité de cette loi et son suivi. Il y a beaucoup de lois en faveur de la femme sénégalaise mais ces lois ne sont pas appropriées par les cibles ».