NETTALI.COM - Lorsqu'on lui demande dans une interview parue ce mercredi 1 er février dans le quotidien "Enquête", où en sont les tractations pour
faire recouvrer à Khalifa Sall et Karim Wade, leurs droits civiques et politiques et si le refus de l’amnistie ne complique pas les choses ? Diallo, la secrétaire nationale à la communication répond ceci : " nous avons toujours été constants sur cette question. Nous n’avons jamais voulu, nous n’en voudrons jamais. Ce n’est pas aujourd’hui que Karim Wade a recouvré ses droits qu’il va courir derrière une loi d’amnistie. Depuis octobre 2020, Karim Wade n’est plus concerné. À l’époque, le juge n’avait pas prononcé la perte des droits de Karim Wade. Il est alors allé s’inscrire légalement au Koweït. C’est là qu’ils ont convoqué l’Assemblée pour changer les règles du jeu et l’empêcher d’être candidat. Sauf que dans la loi électorale, on a dit qu’ils ne peuvent perdre leurs droits pour cinq ans. Nous, la décision de la Cour suprême est sortie en octobre ou novembre 2015. C’est donc fini depuis fin 2020. En conséquence, Karim recouvre naturellement ses droits. Et le collectif des avocats avait fait un communiqué pour le rappeler. Même quand le juge prononce la perte des droits, ce n’est pas advitam aeternam ; c’est pour 10 ans maximum. Mais avec ce qu’ils ont visé pour l’exclure, c’est pour 5 ans."

Qui de la menace de démissionner du Pds par Karim Wade, si un député du PDS venait à voter l’amnistie ?  "Vous savez, moi, quand je parle, je parle au nom du parti. Quand je dois exprimer mes positions personnelles, je le précise. Si j’ai dit ça, c’est parce que la personne concernée m’a demandé et m’a instruite de le dire et de le répéter. Il a dit et réaffirmé qu’il n’est pas question que le groupe PDS vote cette éventuelle loi, parce que lui le bénéficiaire il n’en veut pas. Quand on a parlé d’amnistie, tout de suite certains sont sortis pour nous attaquer pour dire que c’est le deal. Vous avez entendu à l’époque Mme Aminata Touré sur RFI, elle n’avait même pas parlé de Khalifa Sall, parce que son problème c’est le PDS. Depuis que nous nous sommes montrés fermes, ils ont compris que nous n’en voulons pas. D’abord, parce que c’est ce que nous avons toujours dit,mais aussi parce qu’on n’est plus concerné. Au vu de la loi, on a recouvré nos droits civiques et politiques" a précisé Nafissatou Daillo.