NETTALI.COM - Pour rester sur cette innovation que compte apporter Abdourakhmane Diouf de Awalé au sujet des "doomu daaras", soulignons que la nouveauté a été saluée par Cheikh Samb, Chef du Département arabe de la Fastef.

"C'est inédit et nous applaudissons. Dans un pays majoritairement composé de musulmans, nous ne devons pas marginaliser l'enseignement de l'islam d'une manière générale. Sous l’ère socialiste aussi, rien n'a changé. Ce n'est qu'avec l'alternance de 2000 que les Daaras ont pris un certain envol, avec l'amorce de la rénovation du système, avec notamment la modernisation des Daaras. Même cela a été critiqué par certains. Aujourd'hui, il est clair que c'est un univers qui mérite d'être soutenu. Il faut beaucoup de moyens financiers et la formation des formateurs et un cadre administratif. Si nous avions conservé les Daara et tiré le meilleur de ce système, nous aurions dépassé ce stade. Des citoyens modèles, conditionnés par le Coran".

De son côté, l'homme politique et guide religieux, Cheikh Oumar Sy qui a pris à ce symposium, a aussi commenté la réflexion de Diouf et de ses militants "Nous avons malheureusement deux types de citoyens dans ce pays. En outre, la demande d'éducation pour le Daara est beaucoup plus importante que celle pour l'éducation française. Alors comment, avec tout cela, l'État continue de faire encore la sourde oreille ? Et pour finir, la différence entre un ‘Domu Daara’ et un autre qui a fréquenté l'école française, c'est surtout l'éthique. Avec toutes les dérives que nous vivons de nos jours, notamment sur les réseaux sociaux, vous ne verrez jamais un ‘Domou Daara’ être à l'origine de certaines pratiques dégradantes”, a fait savoir M. Sy, même si ses propos peuvent être discutables.