NETTALI.COM - Pour lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes, les autorités de la police nationale ont décidé du recrutement de 4000 policiers, cette année, sans oublier les opérations de sécurisation conjointes avec les autres forces de défense et de sécurité.

Changer la peur de camp et mettre la pression aux malfrats et bandits de grand chemin, c’est l’un des objectifs de la police nationale en cette année 2023. Lors d’une émission sur la TFM, le patron de la police de la banlieue dakaroise est largement revenu sur les dispositions que la direction générale de la police nationale, sous la tutelle de l’Etat, a prises pour faire face au grand banditisme. Selon le Commissaire Mandjibou Lèye, pour cette année, il est prévu le recrutement de 4000 nouveaux agents de la police, toutes catégories confondues.

A cela s’ajoute les opérations combinées diurnes comme nocturnes dans des endroits dits niches de malfrats. «L’Etat a mis à la disposition de la police d’importants moyens humains et matériels pour faire face au grand banditisme. Il y a aussi des opérations combinées de concert avec la gendarmerie pour nettoyer les secteurs dits criminogènes. C’est le lieu de saluer cette synergie entre les différentes forces de défense et de sécurité. A cause de cela, nous avons plus de résultats, car, il n’y a plus de limites géographiques, comme ce fut le cas dans le passé. Nous sommes arrivés à un moment où, si on devrait gérer la sécurité pour un but précis, ce ne sera pas un problème, car, on a l’habitude de travailler. Ce qui est un grand pas dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. Nous faisons aussi un travail préventif et proactif. Le travail en synergie de toutes les forces de défense et de sécurité est une excellente initiative’’, a soutenu le patron de tous les Commissaires de la banlieue.

D’après lui, en 2021, au niveau de toutes les directions de la police nationale en charge de la sécurité, 27 875 individus dont 59 étrangers ont été déférés au parquet. Concernant 2022 rien que la Direction en charge de la sécurité publique (DSP), entre janvier et décembre 2022, 8 454 personnes ont été présentées au parquet, contre 8 020 durant toute l’année de 2021.

Toujours dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, a indiqué le commissaire Lèye, il y a un important programme de construction d’infrastructures pour la police, la gendarmerie et l’armée. Pour renforcer la sécurité dans la banlieue, en sus de la vingtaine de commissariats que compte la banlieue, le nouveau département de Keur Massar aura son commissariat central, bientôt. Ceci entre, selon lui, dans le cadre du maillage de la sécurité au niveau national. «L’Etat nous a donné comme instruction de lutter contre l’insécurité. Il a mis à notre disposition tous les moyens qu’il faut pour atteindre cet objectif. Il y a de bonnes stratégies pour la sécurité qui ont été mises en branle. C’est des plans quantifiés et chiffrés. Il nous faut aussi cette synergie entre les différents hommes de tenue. Dans ce combat, il faut que la population y participe. Nous n’allons pas entrer dans les détails, mais la population peut être rassurée. Je voudrais aussi dire qu’il y a des endroits qui sont nommés être des niches de malfrats, mais l’Etat y a pris des mesures. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais beaucoup parmi eux seront rasés. L’Etat compte y construire des infrastructures sociales de base’’, a confié le Commissaire Mandjibou Lèye.

Concernant les délits liés à la cybercriminalité, avec leurs lots de conséquences, le Commissaire central de Guédiawaye a confié que quand la Direction générale de la police nationale a compris cela, elle a mis en place la Division spéciale de la cybercriminalité. Cette dernière, selon lui, n’a pour objectif principal que de traquer les cybercriminels. «La Division spéciale de la cybercriminalité, cette entité de la police nationale en lutte contre les cybercriminels, est dotée de moyens sophistiqués. Nous avons des partenaires qui nous appuient dans ce sens. C’est une entité qui a en son sein des ingénieurs et d’autres agents qui ont été recrutés dans la plupart du temps avec le programme de recrutement spécial de la police nationale. La spécificité avec les cybercriminels est que c’est des délinquants très instruits, donc, il faut des spécialistes biens au fait de cette spécialité pour les traquer. Nous sommes optimistes sur ce côté. Elle est en train d’abattre un grand travail. Rien qu’en 2022 et plus précisément entre janvier et septembre, 1904 personnes ont été interpellées par cette entité de la police’’, a indiqué le Commissaire Lèye.

Touba nécessite une certaine diligence pour lutter contre l’insécurité

La sécurité de la ville sainte de Touba a été aussi au cœur des débats, lors de cette émission sur la TFM. D’après le Commissaire Lèye, toute la police s’est réjouie de la sécurité de la capitale du mouridisme qui a été confiée aux forces de défense et de sécurité par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Avec cette nouvelle donne, ils ont les coudés franches pour mieux réussir leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens dans la cité de Bamba. «La ville sainte de Touba est une zone large. Vu sa spécificité, elle nécessite une certaine diligence pour lutter contre l’insécurité. Il faut le savoir pour gérer cette cité. Vous allez voir, avec la nouvelle donne, elle va voir tous ses brigands nettoyés. Nous avons toutes les cartes en main actuellement. Le khalife général nous a instruits de lutter contre l’insécurité. Elle sera faite. Vous allez voir sous peu. Il n’y a plus de barrière’’, a promis le haut gradé de la police nationale.