NETTALI.COM- Invité de l’émission « Jury du dimanche », le ministre de l’Enseignement supérieur a expliqué les raisons pour lesquelles il y a « une pause » dans l’orientation des nouveaux bacheliers dans les universités privées.

Pour désengorger les universités, le gouvernement avait décidé d’orienter les étudiants dans les universités privées. Malgré cette option, des problèmes demeurent avec des étudiants exclus pour défaut de paiement. Invité de l’émission « Jury du Dimanche », le ministre de l’Enseignement supérieur a reconnu que « c’est un système qui a fait son temps, qui a connu ses limites, avec des dettes énormes par rapport aux établissements d’enseignement privé que l’Etat est en train de solder. » C’est pourquoi, confie Moussa Baldé, « nous avons fait une pause pour évaluer parce qu’il a un audit du système qui montrait qu’il y’avait beaucoup de failles. »

En attendant, rassure-t-il, « tout étudiant qui le souhaite devrait pouvoir être orienté dans une université publique. » A l’en croire, sur les 75.000 bacheliers 72.000 ont ouvert un compte pour demander une orientation. Les 3.000 ont fait d’autres choix.

Par ailleurs, le ministre s’est prononcé sur la grève des personnels administratifs et techniques. Moussa Baldé, accusé de partie pris, a réfuté les accusations en soulignant que le préavis a été déposé avant sa nomination.

Etant donné que le point de revendication porte sur la revalorisation de leur salaire, il précise que les grévistes ne sont pas concernés par la circulaire du ministère des Finances relative à la revalorisation des salaires des fonctionnaires. « L'université est autonome. Ils ne sont pas concernés. Ça, au moins c’est clair et on est d’accord », assène Moussa Baldé.

Toutefois, ajoute-il, « maintenant, compte tenu de l’inflation et du coût de la vie, je suis prêt à discuter pour voir comment améliorer leur pouvoir d’achat. On a travaillé sur ça et j’ai fait des propositions. Une partie des syndicats a dit qu’elle est d’accord avec cette proposition et elle a signé un protocole d’accord. Il y a une partie qui dit qu’elle n’est pas satisfaite. Ils ont beaucoup d’indemnités qui ne sont pas considérées comme légales du côté du ministère des finances. Moi j’ai travaillé avec la finance jusqu’à la primature pour que ce décret soit signé le plus rapidement. Il est dans le circuit et il sera signé. »