NETTALI.COM - Mort atroce pour Samba D, un maçon âgé de 22 ans, tué par deux malfaiteurs qui voulaient arracher le portable de sa sœur. Excédés par la farouche résistance que le maçon leur a opposée, l’un des malfaiteurs s’est servi d’un bec «naw-naw» (Espadon) pour sectionner la veine jugulaire du maçon. En cavale avec sa petite-amie, l’auteur des coups mortels, connu dans le milieu interlope sous le nom de Djondo, a été interpellé ce mardi à Bignona, en Casamance.

On en sait davantage sur la mort de Saliou D, un maçon âgé de 22 ans que deux malfaiteurs ont tué avec une arme connue sous le nom de bec «naw-naw» (bec d’espadon). Ainsi, dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 novembre, peu après 22 heures, alors qu’elle se trouvait dans la rue, au quartier «Case Ba» de Keur Massar, non loin de son domicile, une jeune fille est interpellée par deux malfaiteurs tapis dans la pénombre et qui avaient remarqué le téléphone portable qu’elle avait dans ses mains.

La jeune fille les ignore, superbement encouragée en cela par un ami de son grand frère posté au coin de la rue : «Ce sont des bons à rien, continues ton chemin», lui conseille l’ami de son grand frère. L’attitude de la fille et la réponse sèche de l’ami de son grand frère fâchent les deux malfaiteurs qui sortent de la pénombre et, d’un pas décidé, se dirigent vers la fille.

Arrivés à sa hauteur, les deux malfaiteurs la bousculent, tentent de lui arracher le portable en lui tordant le bras. Elle se débat, hurle de toutes ses forces et tente de résister. Elle refuse de lâcher le portable. Lorsque ses cris arrivent aux oreilles de son frère Saliou D, ce dernier va au secours de sa sœur.  Dans la rue, Saliou D, à la vue de sa sœur qui se débat vigoureusement pour sortir de l’étau des malfaiteurs, comprend vite qu’elle est en mauvaise posture. Il engage la bagarre avec les deux malfaiteurs, leur donne de violents coups de poings et se jettent sur eux. La bagarre vire à la correction pour les deux malfaiteurs qui ne sont pas habitués à une telle résistance.

Le film de l’exécution

Surpris par la farouche résistance de Saliou D qui les domine, les deux malfaiteurs, vexés, décident d’utiliser les grands moyens. Le premier surnommé Djondo brandit un bec «naw-naw» pendant que le second sort de sa poche une pompe neutralisante qu’il vide sur Saliou D. Lorsque Saliou, aveuglé par le gaz neutralisant, titube, Djondo vise le cou et lui assène un violent coup avec le bec «naw-naw» (bec d’espadon). L’arme s’enfonce dans le cou, mais Djondo, décidé à l’achever, ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il  retire l’arme et pendant que Saliou D. lui tourne le dos portant ses deux mains à son cou pour tenter d’arrêter le sang qui coule à flot, Djondo lui enfonce encore son arme dans le dos. Saliou pousse alors d’horribles cris de douleur et s’affale par terre. Lorsque sa sœur qui s’était éclipsée au plus fort de la bagarre pour alerter sa famille, revient sur les lieux, elle découvre son frère Saliou agonisant. Il rend l’âme quelques minutes plus tard dans la rue. Le Major Abdou Aziz Kandji, porté récemment à la tête de la nouvelle Brigade de recherches implantée à Keur Massar, procède aux constats, recueille les premiers indices et découvre par le biais de ses agents infiltrés, les identités des deux malfaiteurs : Djondo et son complice.

La maison du présumé meurtrier saccagée…

Dans la matinée du lundi 28 novembre, les proches de Saliou D, choqués par l’atrocité de sa mort, lancent la traque pour retrouver les deux malfaiteurs. Au domicile de Djondo, ils découvrent que ce dernier est en fuite, son épouse et sa sœur retenues dans les locaux de la Brigade de recherches de Keur Massar pour nécessité d’enquête. Furieux, les proches de Saliou saccagent la maison avant d’être stoppés net par les hommes du Major Kandji, appelés en urgence. C’est à croire qu’il n’était pas informé de la conduite de son épouse et de sa sœur à la Brigade de recherches de Keur Massar. En effet, pour les besoins de l’enquête, la sœur et l’épouse de l’auteur principal des coups mortels, ont été retenues par les gendarmes. Une manière de lui mettre la pression, mais également pour soutirer à ses proches des informations pouvant aider à localiser Djondo. Pendant ce temps, ce dernier, accompagné de sa petite-amie, avait pris la route du Sud pour tenter de rejoindre Bignona. Informé, le Major Abdou Aziz Kandji a très vite alerté ses collègues de Bignona qui ont dressé un comité d’accueil pour attendre de pied ferme le présumé meurtrier. Djondo et sa petite-amie ont été ainsi cueillis, hier mardi 29 novembre 2022, dès leur arrivée à Bignona et transférés à Keur Massar. Le second malfaiteur est toujours en fuite.