NETTALI.COM - Suite à un différend avec sa bailleresse sexagénaire, la dame Mame Diarra Sall a cassé le bras de cette dernière. Reconnue coupable de coups et blessures volontaires, la jeune dame a été condamnée à trois mois assortis du sursis. Elle doit allouer 150.000 F Cfa à celle qu'elle appelle affectueusement " yaye".

Pour une banale histoire d'eau versée sur une terrasse, Mame Diarra Sall a exercé des violences sur sa bailleresse sexagénaire. Ce lundi, elle s'est retrouvée à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour poursuivie de coups et blessures volontaires avec une incapacité temporaire de travail de 30 jours.

Avec le bras cassé, la sexagénaire Thioro Badiane a expliqué les faits.  « Je suis allée dans sa chambre dans l’unique but de savoir qui a versé de l’eau sur la terrasse. Non seulement, elle m’a répondu d’un ton sec, mais elle a failli introduire son doigt dans mon œil ». Poursuivant son récit, elle renseigne que sa locataire qui était comme possédée par le diable, l’a attaquée avant de lui administrer un coup à l’aide du verre qu’elle détenait, au niveau du front. « J’ai perdu connaissance et je suis tombée. C’est ce qui a provoqué ma fracture au niveau de mon bras droit ».

Thioro Badiane affirme même être tombée à deux reprises. « Ma fille qui a entendu mes cris, est venue s’enquérir de la situation. Quand on lui a raconté la bagarre, elle s’est emparée de la marmite qui était dans la cuisine. Mais, elle a vite laissé tomber l’ustensile de cuisine qui était chaude et le contenu s’est déversé. J’ai glissé sur cette eau et je suis tombée une seconde fois ».

En début de grossesse, Mame Diarra Sall a regretté s’être bagarrée avec sa bailleresse qu’elle appelle affectueusement « Yaye ». Elle a évoqué la main de satan arguant qu'elle n’a jamais eu d’antécédents avec la partie civile, mais avec la fille de celle-ci qui ne cesse de la provoquer.  « Quand Yaye a frappé à ma porte, j’étais même en train de vomir. Elle m’a demandé si c’est moi qui avais versé l’eau sur la terrasse et j’ai répondu par la négative. Elle continuait à rouspéter et voulait m’imputer de force la faute. Je suis ainsi sortie de ma chambre pour la prier d’attendre que mon mari arrive pour qu’elle aille se plaindre auprès de lui parce que je suis malade. Elle s’est ruée vers moi et m’a frappée. J’ai aussi saisi la tasse que je lui ai administrée ». Selon ses dires, Thioro Badiane n’est pas tombée après ce coup, mais elle a glissé sur l’eau déversée par sa fille.

Thioro Badiane a réclamé la somme de 150.000 francs. Le parquet a requis l’application de la loi. La défense a sollicité une application bienveillante de la loi.

Après délibéré, le tribunal a reconnu Mame Diarra Sall coupable et l’a condamnée à une peine assortie du sursis de trois mois. La locataire est également contrainte à allouer la somme de 150.000 francs à sa bailleresse.