NETTALI.COM- Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mouhamadou Bassir Diop marque son désaccord relatif à la légalisation de l’avortement. Relativement au djihadisme, l'auteur du livre : « Le Prophète Muhammad: le modèle achevé de la perfection humaine ! » considère que « Le Grand djihad, en Islam, c’est le fait de dominer sa passion, de régler son comportement »

Des organisations féminines luttent depuis quelques années pour la légalisation de l’avortement médicalisé au Sénégal. Mais, l’universitaire et auteur du livre : « Le Prophète Muhammad: le modèle achevé de la perfection humaine ! » est contre ce combat. D’après lui, les femmes leaders qui mènent le plaidoyer relatif à la légalisation de l’avortement médicalisé sont en marge de l’islam. Il y a, précise-t-il le point de vue de l’Islam. Lequel est contre tout ce qui laisse la place à l’adultère, à la fornication. « La vie humaine est sacrée ».

Etayant ses propos, il rappelle : «  L’Islam dit que quand la vie de la femme est en jeu, c’est sa vie qu’il faut sauvegarder. Mais, si la vie humaine n’est pas en danger, il faut sauver l’enfant, qu’on le laisse naître, vivre et grandir ». A son avis, ces femmes leaders qui soutiennent cette thèse de légalisation de l’avortement devraient mieux connaitre l’Islam. Il les invite à discuter davantage avec les leaders religieux pour comprendre certains aspects. Car, soutient-il : « l’Islam a ses règles qu’il faut suivre ».

« Le Grand djihad, en Islam, c’est le fait de dominer sa passion, de régler son comportement »

Par ailleurs, le professeur Mouhamadou Bassir Diop qui était devant le Jury du dimanche, en prélude à la célébration du Maouloud (naissance du Prophète Psl), est revenu sur les enseignements du Sceau des Prophètes.  Il a recadré ceux qui assimilent l’islam au terrorisme.  « L’Islam, c’est la juste mesure. Les terroristes ne sont pas au service de l’Islam. L’Islam est une religion de paix. D’ailleurs, le Prophète Muhammad (PSL) disait "tous les actes posaient par le musulman, ce sont des actes qui consolident la paix. Maintenant, je ne parle pas d’agression contre l’Islam. Par exemple, un pays qui veut instaurer l’Islam et on lui que ‘’tu ne vas pas l’instaurer’’. Ce pays-là est agressé comme ce qui se passe en Afghanistan. On ne peut pas les taxer de terroristes parce qu’ils veulent asseoir un État islamique. Il y a d’autres valeurs qu’on veut leur imposer », a expliqué le Professeur.

Mais, précise-t-il : « quand tu vois quelqu’un qui blesse, qui agresse, qui détruit des biens, ce n’est pas l’Islam. »

A l’en croire, « le Grand djihad, en Islam, c’est le fait de dominer sa passion, de régler son comportement. C’est ça le vrai combat du musulman. Apprendre à retenir sa langue, supporter les insuffisances des autres. La tolérance notamment ».