NETTALI.COM- La coordination du Syndicat autonome de l'Enseignement Supérieur (Saes) Campus de Dakar menace de paralyser le système universitaire. C’est pour exiger de l’Etat du Sénégal, l’annulation de la vente d’une partie de l’École supérieure d’économie appliquée (ESEA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) qu’il qualifie de boulimie foncière.

« Halte à la boulimie foncière ». Le cri du cœur est lancé par la coordination du Syndicat autonome de l'Enseignement Supérieur ( Saes) Campus de Dakar. Celle-ci envisage la tenue d’un point de presse ce mercredi 07 Septembre 2022, ainsi que le boycott de la rentrée universitaire prévue le 03 octobre 2022. Les syndicalistes menacent également de paralyser le système universitaire. C’est pour exiger l’annulation de la vente par l’Etat du Sénégal, une partie de l’École supérieure d’économie appliquée (ESEA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Dans un communiqué, la coordination dénonce la transaction et exprime « toute son indignation face à la boulimie foncière dont l’État du Sénégal a fait montre, suite à l’octroi d’un bail de 8600 m² sis à Mermoz dans l’assiette foncière de l’ESEA à un promoteur immobilier privé dénommé SERTEM PROPERTIES pour la construction d’un immeuble à usage d’habitation (résidences diplomatiques). » D’après les syndicalistes, « cette attribution unilatérale et non concertée intervient dans un contexte où la capacité d’accueil de l’UCAD est largement dépassée et où la massification exige une extension des locaux de l’ESEA et donc le maintien du foncier en l’état. » A les croire, le ministère des Finances et du Budget, « auteur de cette forfaiture, est à son énième acte car ayant déjà amputé l’ESEA de plus de 5 hectares de sa superficie globale mettant l’établissement dans une précarité et une insécurité foncière, détériorant ainsi le cadre d’enseignement et de recherche.»

Face à cette situation, les syndicalistes exigent tout simplement « l’annulation immédiate de cette forfaiture administrative qui met en avant les intérêts privés d’un promoteur immobilier au détriment de l’éducation et de la formation de la jeunesse sénégalaise et africaine.» Dans ce combat, les syndicalistes font appel à la communauté universitaire, à la société civile et à l’opinion nationale « pour arrêter immédiatement cette forfaiture. » Aux autorités également, la Coordination leur demande « d’assumer toutes les conséquences qui découleront de la non annulation de cette ignominie perpétrée contre l’Enseignement supérieur sénégalais. »

« En définitive, au regard de la gravité de l’acte perpétré par le ministère des Finances et du Budget, la Coordination SAES Campus reste attentif à la réaction des autorités notamment celle du MESRI », ajoutent le syndicat. Non sans réaffirmer « son engagement sans faille pour la défense des intérêts matériels et moraux des militantes et des militants, et reste solidaire à la section SAES/ESEA pour la conservation intégrale de son assiette foncière. »