NETTALI.COM - Ce n'est que l'Association des propriétaires et résidents de la cité Touba Renaissance, sise aux Mamelles, se réunit pour manifester sa colère contre Mbackiou Faye, le promoteur de la Cité Touba Renaissance.  Elle a remis ça, le samedi 27 Août. Les habitants refusent que le promoteur immobilier commercialise le seul espace restant de la cité, dans le but d’y ériger des immeubles.

C'est une très vive colère qui a été notée ce samedi chez les membres de de l’Association des propriétaires et résidents de la cité Touba Renaissance, sise aux Mamelles. Elles se sont effet réunies pour exprimer leur ras vis-à-vis du promoteur de leur cité qui n'arrête pas, selon eux, de poser de manière permanent, des actes qui les incommodent. L'association dénonce en effet cette fois ci "des tentatives illégales du promoteur Mbackiou Faye de s’accaparer le seul espace commun de la cité pour y construire des immeubles".

Prenant la parole, la représentante du bureau de ladite association a dénoncé, ce samedi, en conférence de presse, le fat qu"à ce jour, il reste une seule réserve d’environ 10 000 m2 au centre de la cité. La SCI Promobilière a prévu de commercialiser ce seul espace restant ou d’y ériger des immeubles, nous privant ainsi tout lieu de vie dans la cité".

Dépitée, Fatou Ndiaye a aussi explique que leurs différentes correspondances adressées à la mairie de Ouakam, à la sous-préfecture des Almadies, au ministère de l’Urbanisme et du Cadre de vie, à la Direction de l’Urbanisme, à la Dscos… n’ont pas permis de régler cet "abus manifeste" du promoteur.

En effet, la cité Touba Renaissance sise aux Mamelles, est érigée sur les anciennes terres de l’aéroport commercialisées très chères par la SCI Promobilière du Sieur Mbackiyou Faye. Les différents plans de morcellement remis aux acquéreurs, ont vu disparaître tous les espaces publics initialement prévus (école, mosquée, jardin...) au profit de parcelles morcelées et commercialisées.

Il faut souligner qu’un premier lotissement de 328 parcelles a été autorisé sur le titre foncier n°14842/GRD suivant l’arrêté n°006274/MUHHA du 5 juin
2009. Ce lotissement a reçu son certificat de conformité n°00706/MAU/ DUA/DRUD, le 12 mai 2011. Il contenait des réserves pour équipement collectif.

L’Association des propriétaires et résidents de la citée Mbackiou Faye relève que ce même lotissement a fait l’objet d’une modification, en morcelant les réserves foncières pour équipement collectif, suivant le projet de modification du lotissement TF n°2152/NGA EX n°14842/GRD, portant aujourd’hui le nombre de parcelles à 376.

Plainte pour faux et usage de faux, escroquerie…

Des actions judiciaires pénales sont en cours contre la Promobilière/Mbackiou Faye. Il s’agit, en premier lieu, d’une plainte pour faux et usage de faux, escroquerie, voie de fait concernant la voirie, l’assainissement, le morcellement et la vente des espaces communs (35 % du lotissement selon le Code de l’urbanisme).

Ensuite, il y a une plainte contre X pour "voie de fait, association de malfaiteurs, destruction de biens appartenant à autrui, suite à la destruction de nos
ouvrages dans un espace commun par les nervis qui avaient accompagné Mbackiou Faye dans le carré central".

Enfin, une prénotation du titre litigieux de la cité a été obtenue suivant l’ordonnance n°150/22 en date du 24/02/2022 signifiée au conservateur.

Il convient de souligner que selon eux, que le carré central, au fil des années, s’était transformé en bidonville habité par des squatteurs. Aux fosses septiques à ciel ouvert, s’ajoutaient des toilettes insalubres qu’utilisaient les sans-abris des quartiers environnants, exposant les familles des résidents à un réel problème
de sécurité.

Selon ces derniers, en plus des désagréments du bidonville, les prestataires engagés par le promoteur pour construire les routes, ont laissé dans le carré central des tonnes de gravats, depuis plusieurs mois. "En plus de faire de mauvaises routes qui n’ont pas tenu deux semaines (le contentieux est pendant devant les tribunaux), le promoteur et son prestataire n’ont pas procédé à l’enlèvement des gravats, malgré moult relances de nos voisins", dénoncent-ils.

Après concertation, en octobre 2021, l’association s’est mobilisée pour mettre fin à ce chaos, en nettoyant ce carré de fond en comble. Ce qui avait coûté à cette organisation "plus de 10 millions de francs CFA" pour faire enlever les tonnes de gravats et d’ordures (plus de 50 camions) et les mauvaises herbes. Un serpent a été même tué durant le nettoyage