NETTALI.COM - Deux des six agents sanitaires qui assuraient la garde des 11 bébés calcinés à l’unité de néonatalogie de la pédiatrie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, ont été arrêtées par la Division des investigations criminelles (Dic) et placées en garde à vue.

Le dossier des 11 nourrissons décédés à l’unité de néonatalogie de la pédiatrie du centre hospitalier départemental Mame Abdou Aziz  Sy Dabakh de  Tivaouane avance à grands pas. Les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) qui ont installé depuis vendredi dernier, leur Quartier général (Qg) dans les locaux du commissariat urbain de la cité religieuse, viennent de poser un acte crucial.

Ces redoutables limiers qui ont commencé les auditions, vendredi dans la matinée, ont travaillé sans répit durant tout le weekend. Le personnel soignant assurant la garde la nuit du drame, a été la cible des enquêteurs. Il s’agit entre autres de deux sages-femmes, les deux médecins pédiatres et de deux infirmières. Ces agents sanitaires ont défilé devant les policiers enquêteurs, lesquels voulaient situer le degré d’implication de chaque agent dans ce drame.

Ainsi, au terme de trois jours d’audition, des indices coordonnants ont été réunis par les enquêteurs pour asseoir la culpabilité des deux infirmières qui faisaient partie de l’équipe de garde. Ces dernières, poursuivies pour délaissement d’un enfant dans un endroit solitaire ayant entraîné la mise en danger à la vie d’autrui, ont été arrêtées hier dimanche 29 mai. Elles ont été placées sous mandat de dépôt dans les locaux du commissariat urbain de Tivaouane. Elles seront déférées ce lundi, au parquet de Thiès.

D’après nos sources, les éléments de l’enquête de police ont révélé que ces deux agents mis en cause qui devraient assurer la surveillance assidue au niveau de l’unité de néonatalogie, ne s’y trouvaient pas pendant qu’elle prenait feu.  Il a été démontré que la salle a été fermée à clé par derrière. Les premiers secouristes l’avaient d’ailleurs défoncé. Mais les infirmières ont affirmé le contraire. Elles ont en effet soutenu qu’elles se trouvaient bel et bien à l’intérieur de l’unité de néonatalogie. D’ailleurs, dimanche soir aux environs de 18 heures, l’une d’elles a été conduite par les enquêteurs à la pédiatrie pour une reconstitution des faits. Les policiers voulaient avoir une idée précise sur l’endroit où la blouse blanche se trouvait au moment des faits.

Les deux médecins pédiatres et les deux sages-femmes sont certes, pour le moment libres de tout mouvement, mais elles doivent encore prendre leur mal en patience, car elles ne sont pas édifiées sur leur sort.  Les enquêteurs de la Dic poursuivent toujours leurs investigations. Pour le moment, aucune charge pénale n’a été retenue contre le quarté. Cependant, selon quelques indiscrétions, les médecins spécialistes font partie de l’équipe de garde, mais ils doivent rester chez eux.  Il appartenait aux infirmières et aux sages-femmes de les aviser en cas de force majeure. Seulement, d’après quelques indiscrétions, il est probable que deux parmi ses quatre blouses blanches, pour le moment, en liberté, soient poursuivies avec des charges pénales.