NETTALI.COM  - C’était presque prévu. A Ziguinchor, l'entente n'est pas des plus parfaites entre le maire de la ville et le préfet du département. Et c'est Ousmane Sonko, lui-même, qui en a fait la révélation. 

Le maire de Ziguinchor a lancé, ce jeudi, la semaine du citoyen. Une initiative qui mobilise de jeunes volontaires pour lutter contre l'insalubrité dans la capitale du Sud. Occasion saisie par Ousmane Sonko pour exposer son ambition pour la voirie à Ziguinchor, mais aussi régler quelques comptes avec le préfet du département. Ce dernier aurait dit, selon les dires de Sonko, que le maire n'avait pas le pouvoir de changer les noms des rues. Ce qui est pourtant une des premières décisions prises par la nouvelle équipe municipale dès son installation. Selon l'autorité préfectorale, les noms des rues relèvent de la compétence de l'Etat et non de la mairie. Mais tout indique que le maire Ousmane Sonko n'a pas l'intention de se plier à cette directive du préfet. Et il l'a clairement fait savoir ce jeudi.

"Nous n'allons plus accepter que des noms de rues de Ziguinchor portent les noms de gens qui ont violenté et tué nos grands parents. Nous allons poser de nouvelles plaques et changer les noms", a dit Ousmane Sonko lors de son discours de lancement de la semaine du citoyen. Et d'avouer : "J'ai quelques bisbilles avec Monsieur le Préfet. Il dit par exemple que je n'ai pas le droit de changer les noms des rues parce que c'est de la responsabilité de l’Etat. Mais je lui ai fait savoir que s'il plaît à Dieu, je le ferais. Et je ne vois sur terre quelqu'un qui pourrait nous empêcher de le faire."