NETTALI.COM - L’opérateur économique, Cheikh Mbacké Gadiaga a comparu jeudi 17 mars 2022 à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour extorsion au préjudice de Moumy Kébé. Il sera fixé sur son sort le 21 avril prochain.

Condamné à trois reprises pour diffamation, l’opérateur économique Serigne Cheikh Mbacké Gadiaga n’a pas appris de ses séjours carcéraux. L’homme a été encore attrait à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour tentative d’extorsion de fonds au préjudice de Moumy Kébé. Cette dernière, partie civile dans cette affaire, n’a pas comparu. Elle a retiré sa plainte dans laquelle elle soutenait avoir compris l’acharnement de Cheikh Mbacké à son endroit. Il voulait, d’après elle, lui tordre la main pour qu'elle lui donne de l'argent. Elle soutenait qu'il envoyait des émissaires pour lui réclamer de l'argent.

Le prévenu, face au juge, a expliqué les faits. Il a nié avoir envoyé des émissaires auprès de la dame pour lui réclamer des sous. « Je n'ai jamais envoyé des personnes pour leur demander de lui réclamer des sous et si elle refusait il allait publier ses vidéos sur les réseaux sociaux », souligne-t-il pour battre en brèche les accusations portées contre sa personne. A l’en croire, c’est le 2 décembre 2019 qu’il a été convoqué pour une interrogation sur les vidéos qu’il avait faites à Khelcom avant d’être libéré. Ainsi, grande a été sa surprise quand il a été alpagué à l’aéroport Blaise Diagne de Diass à son retour de voyage.

Le parquet a requis l’application de la loi. Son avocat, Me Ciré Clédor Ly a, dans sa plaidoirie, indiqué que ce procès n'aurait jamais dû avoir lieu parce que l'action publique était éteinte. En outre, il estime que le délit d’extorsion n’est pas caractérisé. D’ailleurs, rappelle-t-il, c’est pourquoi la partie civile avait visé les faits d’injures publiques et diffamation. « Elle a limité sa plainte à ça. Il n'y a eu de machination suite à une conspiration. Le témoin Abdou Rakhmane Dia disait que Cheikh lui a envoyé une vidéo et m'a demandé de la montrer à Moumy Kébé afin que celle-ci lui donne de l'argent aux fins de sa non publication. Lorsque Moumy a retiré sa plainte, tout ceux qui ont comparu pour témoigner aveint disparu comme s'ils n'existaient pas », a déclaré la robe qui demande la relaxe pure et simple.

L’affaire est mise en délibéré pour le 21 avril prochain. Auparavant, le juge s’est prononcé sur les deux exceptions qui ont été soulevées par la défense. Lesquelles sont la violation du règlement 5 et la prescription des faits de diffamation et d'injures contre Moumy Kébé qui s'est désistée depuis l'instruction. Cette dernière exception avait été retenue et l’autre rejetée.