NETTALI.COM - Le Conseil National du Laïcat (CNL) et l'Église catholique du Sénégal fustigent avec la dernière énergie les propos tenus par Imam Serigne Lamine Sall à l’émission " Dinner ak Diamono " de WalfvTv, à l'encontre de la communauté catholique du Sénégal. Ils considèrent de tels propos comme " blasphématoires et offensants ".

" Sous toutes réserves de l'appréciation que vous pourrez en déduire, nous portons, à votre connaissance, l'exposé des faits et actes. Le Sieur SALL, dans ses propos, a assimilé notre religion à la franc-maçonnerie, et a tenu des propos blasphématoires sur notre foi. Il s'est purement et simplement attaqué aux fondements de notre croyance", peut-on lire dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

Des propos " d'une rare violence agressive à l'endroit de notre communauté ", pestent-ils.
La même source d’informer qu’il leur "a fallu beaucoup d'entregents pour calmer les fidèles chrétiens qui sont en train de s'organiser pour une riposte à la mesure de l'insulte". Le Cnl et l’Eglise estiment que les "propos sont d’une rare gravité et l'amalgame sans fondement".

Ainsi, ils interpellent musulmans comme chrétiens, en ce sens qu'ils peuvent contribuer à "saper notre cohésion nationale ".

Mieux, " l'Église interpelle donc le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) et exige des excuses publiques de la part de l'Imam Serigne Lamine Sall, à la hauteur des offenses qu'il a portées à la communauté catholique".

La télévision Walfadrji pas exempt de reproches

Dans la même note l’on peut lire que les mêmes reproches sont aussi adressés à la télévision Walfadrji qui, selon l’Eglise " a servi de support pour véhiculer ce message méprisant ainsi qu'à l'animateur du jour qui n'a pas daigné rappeler à l'ordre son invité, pour lui signifier qu'il était en train de porter atteinte à la religion d'autrui ".

S’adressant au président de la République Macky Sall, le Cnl et l’Eglise lui rappellent que : " De tels dérapages, peuvent très vite, installer notre cher pays dans une situation d'instabilité".

Et pour éviter d'en arriver à cet extrême, avancent-ils, " nous faisons confiance à la clairvoyance de autorité afin de faire respecter les règles de pluralisme, d'éthique et de déontologie, attributions qui sont la raison d'être du Conseil que vous dirigez ".

Ils tiennent à  souligner que "la communauté catholique n'a fait de tort à personne, ne se prononce pas sur le fondement de la foi des autres et donc, par conséquent, exige du respect mutuel et réciproque, pour une paix durable".