NETTALI.COM - 1 an dont 1 mois ferme, c’est la peine infligée à Mouhamed Traoré reconnu coupable du délit de coups et blessures volontaires sur mineur de moins de 13 ans. Le prévenu, maçon âgé de 23 ans, a brûlé son neveu avec un couteau rougi au feu pour le remettre sur le droit chemin.

En voulant redresser son neveu qui commençait à dévier de la bonne voie, Mohamed Traoré a appliqué la méthode forte. Ce maçon de 23 ans a tout bonnement brûlé son neveu de moins de 15 ans avec un couteau rougi au feu. Le gamin s’en est tiré avec de graves blessures qui lui ont valu une ITT de 21 jours. Suite aux sévices qu’il a fait subir au mineur, Mouhamed Traoré a été arrêté puis placé sous mandat de dépôt, ce malgré l’intervention de la maman du petit.

Jugé ce jeudi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Mouhamed Traoré, qui est poursuivi pour coups et blessures sur mineur de moins de 15 ans, a plaidé coupable. “Je suis son oncle, il ne cesse de voler de l'argent. Il n'épargne même pas nos connaissances qui passent à la maison. La semaine où je l'ai tabassé, il l'a fait à deux reprises. Il m'a dit qu'il donnait le butin à une dame qui se trouve à leur école. J'ai l'ai brûlé au dos avec un couteau rugi au feu. C'est lorsque je l'ai fait qu'il a avoué son forfait”, at-il relaté.

Des propos confortés par Ndary Diop, l’oncle du prévenu. “A chaque fois qu'il voyait de l'argent dans le salon, le petit le prenait. Le jour des faits, Mohamed a déposé 10.000 francs mille francs sur la commode. Le petit est venu et a pris 2000 francs CFA. Interrogé, il a clamé son innocence. C'est au moment où il apprenait sa leçon qu'on a découvert les 2000 francs CFA dans son cahier”, relate Ndary, sous le regard du mineur qui ne conteste pas voler, de temps en temps.

S’adressant au prévenu, le représentant du ministère public déclare : “il n'est pas interdit de corriger un enfant. Mais il est constant que Mohamed a subi des sévices”. De l’avis du maître des poursuites, même si les tortures et les actes de barbarie n’ont pas été visées dans cette affaire, elles sont constantes. Étant convaincu qu’on ne doit pas arriver à une telle extrémité pour corriger un enfant, il a requis deux mois d’emprisonnement ferme.

A la suite de l’avocat de la défense Me Iba Diop qui a sollicité la clémence, le tribunal a reconnu le prévenu coupable. Il a écopé d’une peine d’un an de prison dont un mois ferme.