NETTALI-COM- Le collectif Ànd Sàmm Jikko Yi  (ASJ) » Association pour la préservation des valeurs (APV) a du mal à digérer le rejet de sa proposition portant criminalisation de l’homosexualité. Accusant le bureau de l’Assemblée nationale de mettre les intérêts de certains lobbys et pays occidentaux au-dessus de ceux de notre peuple et de notre pays, l’organisation envisage un grand rassemblement national le 20 février 2022 à Dakar.

Le rejet de sa proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité par le bureau de l’Assemblée nationale est une pilule amère à passer pour le collectif Ànd Sàmm Jikko Yi (ASI). Lors d’un point de presse tenue ce mercredi 26 janvier 2022, l’Association pour la préservation des valeurs (APV) a versé tout son courroux sur Moustapha Niass et ses collègues accusés de n’avoir pas respecté le règlement. « Ce bureau, en violation de l’article 60 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a outrepassé ses prérogatives en statuant sur l’opportunité de la proposition de loi alors qu’il ne lui revenait qu’à vérifier si cette dernière n’a pas d’incidences financières l’article 60 du Règlement intérieur. Malgré cette disposition très claire, le président de l’Assemblée nationale Monsieur Moustapha Niass et 08 autres membres du bureau ont choisi de violer le règlement intérieur de notre deuxième institution », dénonce le président Ababacar Mboup.

Lui et ses camarades jugent « cette décision grave » d’autant plus que pensent-ils, les parlementaires « n’ont pas pris leur responsabilité et respecté la volonté du peuple ». Alors qu’arguent-ils, « la proposition de loi, soutenue par plusieurs millions de Sénégalais aux rangs desquels figurent en bonne place les autorités religieuses et coutumières dont les Khalifes Généraux et les Présidents des associations islamiques émane alors de la volonté populaire. »

Très critique contre le bureau de l’Assemblée nationale, l’APV assène : « neuf (09) personnes ont violé les lois du pays et le règlement de l’Assemblée nationale. Ils ont outrepassé leurs prérogatives en s’arrogeant des compétences qui ne sont pas les leurs et ont osé dire non à des millions de Sénégalais que l’Assemblée nationale est censée représenter. Neuf (09) personnes ont montré tout le mépris qu’ils ont vis à vis de nos vénérables chefs religieux et coutumiers qui sont tous des parties prenantes de la proposition de loi. Neuf (09) personnes ont dénié à leurs collègues de la plénière le droit de se prononcer sur une proposition de loi qui leur est faite par leurs mandants ».

Poursuivant, les défenseurs de la morale ajoutent : « dans la motivation de leur décision, ces neuf (09) personnes ont clairement indiqué leur totale soumission à l’Exécutif, prenant ainsi le contrepied de ce qui fait l’équilibre de nos instituions et le charme de notre société, à savoir la séparation des pouvoirs. Plus grave, ces neuf (09) personnes, en s’alignant sur la position de l’Exécutif, prouvent qu’ils mettent les intérêts de certains lobbys et pays occidentaux au-dessus de ceux de notre peuple et de notre pays. »

Par ailleurs, l’APV est revenu sur ses motivations en soutenant que les députés « savent qu’il ne s’agit nullement, comme il a été dit parfois, de s’en prendre à des gens qui auraient un comportement efféminé et de stigmatiser tel ou tel individu parce qu’il ne se serait pas conformé à la « norme » dans son mode de vie ».

« C’est plus sérieux que cela ! Il s’agit de stopper la mise en œuvre de l’Agenda LGBT que l’ONU et les forces occultes qui lui sont alliées veulent imposer au reste du monde », précisent les défenseurs de la morale.  C’est pourquoi, ils ne comptent pas baisser les bras. « Au-delà de la criminalisation de l’homosexualité et de l’arrêt de la mise en œuvre de l’Agenda LGBT pour lesquels il ne se donnera pas de répit, Ànd Sàmm Jikko yi entend mener à tout prix aussi ce combat historique pour une véritable indépendance nationale. À cet effet Ànd Sàmm Jikko tient un grand rassemblement national le 20 février 2022 à Dakar », annoncent-ils.