NETTALI.COM- Des partisans de Bamba Fall, Cheikh Ba et Seydou Gueye ont été jugés à la barre du tribunal d’instance de Dakar pour des faits liés aux violences électorales. Si le partisan de Bamba Fall a été condamné, les militants de Cheikh Ba et Seydou Guèye ont humé l’air de la liberté.
Trois affaires relatives aux faits de violences qui ont émaillé la campagne électorale à Médina ont été appelées à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Mais, seules les deux ont été retenues et jugées tandis que la troisième, opposant une militante de Cheikh Bâ à une partisane de Bamba Fall a été renvoyée à cause de la non-joignabilité de la partie civile.
Ainsi, Babacar Diagne, membre de la sécurité de Cheikh Ba et Mamadou Ly, partisan de Bamba Fall, maire sortant de la Médina ont été jugés pour violences et voies de faits réciproques. Les faits qui leur ont valu cette comparaison remontent au 9 janvier, deuxième jour de la campagne électorale, date à laquelle ils ont été arrêtés. Ce, suite à des affrontements entre leurs différentes caravanes.
Devant la barre, Babacar Diagne a expliqué que la pelle qu’il détenait ne lui appartenait pas. Il déclare l’avoir récupérée des mains de l’un de ses adversaires. Il a également nié avoir participé aux affrontements. Il a tout de même reconnu qu’il est membre de la sécurité de Cheikh Bâ et c'est ce dernier qui lui avait suggéré de récupérer la pelle pour éviter un drame.
Son co-prévenu, Mamadou Ly s’est également lavé à grande eau pour échapper à la prison. Il a soutenu qu’il n’a pas pris part aux affrontements. Il dit avoir été arrêté alors qu’il demandait à des femmes de rejoindre leur meeting. A l'en croire, il voulait prendre les images de Bamba Fall en tant que chargé de communication.
Le délégué du procureur a, dans son réquisitoire, relevé des erreurs commises par les enquêteurs. Ces derniers, à son avis, n’ont pas pu identifier les parties civiles et n’ont pas bien qualifié les faits. Ainsi, il a requis la relaxe pour Abdoulaye Diagne et 2 mois ferme contre Mamadou Ly.
L’avocat de ce dernier a plaidé la relaxe car, d’après lui, il y a un problème d’imputabilité des faits. Son confrère, Me El Hadji Diouf a embouché la même trompette pour solliciter la relaxe pour le sieur Diagne. Après délibéré, le juge a suivi le réquisitoire du parquet.
Sursis requis pour un partisan de Seydou Guèye
Après cette affaire, une autre concernant les partisans de Seydou Guèye et de Cheikh Bâ a été appelée devant le prétoire. Mamadou Diop dit Jean a été attrait en justice par ses camarades "aperistes" pour coups et blessures volontaires. Il l’accuse d’avoir semé le bordel dans leur réunion en y provoquant une bataille. Il estimait qu'il avait le droit de participer à la réunion or celle-ci était destinée aux membres du bureau.
Le prévenu a clamé son innocence et parle de bagarre. Les parties civiles se sont désistées et le parquet a requis le sursis.
La décision renvoyée au 19 janvier prochain, il a bénéficié d’une liberté provisoire.
