NETTALI.COM - Trois étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb) ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour les délits de collecte et diffusion d’images à caractère personnel.

 La crise à l’Université Alioune Diop de Bambey est loin de connaître son épilogue. Trois étudiants ont été placés sous mandat de dépôt hier mercredi, par le procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel. Ils sont poursuivis pour les délits de collecte et diffusion d’images à caractère personnel et ont passé leur première nuit à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel. Ces étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey feront face au juge des flagrants délits le 23 décembre prochain.

Ils ont été interpellés par les forces de l’ordre, lundi dernier, lors des échauffourées à l’Université Alioune Diop de Bambey. Réputée calme, l’Uadb a pourtant connu, ces derniers jours, des moments de violence. En cause, une décision prise le 9 août 2021, par l’Assemblée de l’université de dissoudre la coordination des étudiants de l’université et des amicales des Unités de formation et de recherche (Ufr). Et aussi de la suspension des enseignements et examens jusqu’au 4 octobre 2021.

Pour toute explication, le rectorat a argué la perturbation des examens du premier semestre de l’Ufr Economie, management et ingénierie juridique (Ecomij) du 27 juillet et des examens des Ufr Science appliquée et technique de l’information et de la communication (Satic), et Santé et développement durable (Sdd) «par des étudiants identifiés». Et depuis, un dialogue de sourd s’est installé entre les étudiants et leur tutelle qui a fait intervenir les forces de l’ordre.

Au campus pédagogique, des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) sont plus nombreux que les étudiants. Armés de gaz lacrymogène, les éléments du Gmi attendent le moindre mouvement des étudiants pour riposter. Ils sont 700 éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) à avoir été déployés au niveau de l’Université Alioune Diop de Bambey pour freiner les mouvements d’humeur des étudiants. Dans ce temple du savoir, il est donc plus facile de croiser un élément du Gmi qu’un étudiant.

«Au niveau du campus pédagogique, au Rectorat, les policiers sont partout. Nous sommes assiégés en quelque sorte, comme si on était en guerre », déplore Dabakh Sall, membre de la coordination des étudiants. Selon lui, les étudiants ne sont plus en sécurité à l’Université Alioune Diop de Bambey.